samedi 5 décembre 2009

Photos du Yosémite


Vous l'avez compris, je me suis lancé ce matin dans une grand eentreprise de mise à jour des évenements "outdoors" qui ont recemment éclairé ma vie étudiante. Voici les photos du Yosémite, faites par Pierre pour la plupart -quel talent- vous savez maintenant pourquoi ce trip était si génial !

El cap, la ligne du Nose se découpe clairement. C'est notre projet pour Mai prochain.


Cette face a passioné Pierre toute la semaine, en face d'El Cap


La forêt au coeur de l'automne, c'est beau !


Le haut d'El Cap', on dirait un visage, n'est-ce pas? Ou il n'y a que moi qui le voit ? Suis-je fou ?


Journée de repos du côté de Tuolumne, un des plus beaux espace du parc...


Pierre, sur les bords du lac au sud des Tuolumne meadows


Du côté de Tuolumne (1/4)


Du côté de Tuolumne (2/4)


Du côté de Tuolumne (3/4)


Du côté de Tuolumne (4/4)


La cascase qui domine la vallée, avec la fameuse "Lost Arrow Spire" tout en haut à droite de l'image. La matin, ça gèle encore !


La forêt


En route vers les premières longueurs du Nose, le sac est lourd en ce dernier jour d'escalade!


Un peu de matos quand même pour afronter la bête...


Une jolie fissure du côté de "Cookie", spot d'entraînement des plus grand... ça "jam" de partout, il faut s'y faire !

Dans le 7B en fissure à doigt de "Cookie Monster", que j'ai raté à vue d'un cheveu, je m'en veux encore... mais que la ligne est belle !


Dans une fissure mythique en 6B, que j'ai pour le coup complétement ratée car le vrai 6B des années 1970s, c'est vraiment lisse et dur! Mais je progresse en fissure quand même, si si...

Un peu de boc dans le parc, là, je suis moins mal à l'aise: ce style d'escalde, je connais mieux!


Dans un 6C fissure, je m'en sors en serrant les dents avec des techniques plutôt novatrices, en tous cas pour moi... Pierre m'a heureusement encouragé tout du long, je ne faisait pas trop le fier en fait... Que c'est dur la fissure (je pense que le message est clair désormais?)


Dans la même voie, dans un début à doigt qui me convient mieux.


Pierre, 50 ans et toujours beau gosse. La classe!


El Cap, le plus belle des montagnes du coin... et d'ailleurs. Si vous ne l'avez jamais vu en vrai, n'attendez plus une seconde, FONCEZ dans le Yose !


Dans la première voie que nous avons gravie sur Middle Cathedral Rock, 300 mètres sublimes, en 6B max, pas de fissure et donc des difficultés limitées ! Que la vue est belle...


San francisco ma belle, il faudra que je revienne te voir... et si je m'installais là-bas pour de bon? Why not?...

Guitare Héro-une étoile est née

Oui, cela fait une éternité que je n’ai pas blogué… ce qui ne signifie pas que Boston s’est endormi, bien au contraire : nous étions il y a 15 jours à Montréal avec les usual suspects, puis en Californie ces 4 derniers jours pour célébrer Thanksgiving et grimper sur certain des plus beaux blocs de la planète, la vie se passe donc pour le mieux. Mais comme je n’ai toujours pas reçu mon nouvel appareil photo, je dépends des autres pour fournir les matériaux de base à ma narration, et c’est fort peu pratique !

Je reprends donc la plume pour les qualités de guitariste chanteur de Loeiz, qu’il a su si bien cacher jusque là. Certes, je ne pouvais pas ignorer les 2 guitares et autres amplis qui décorent sa chambre depuis maintenant un an et demi (!), mais le timide joue généralement avec un casque sur les oreilles, pour être certain de ne pas déranger les alentours–c’est peut-être aussi pour cela que notre colloc’ se passe si bien d’ailleurs…

Il y a une quinzaine de jour cependant, me voyant renter d’une soirée tristounette, l’artiste est enfin sorti du placard pour me rafraîchir l’esprit, et nous avons passé la fin de la nuit à chanter les Beatles, sans casque, pour le plus grand plaisir de nos cordes vocales… La machine était ainsi lancée, et comme on le voit sur la photo, a fait des émules, puisque Guillaume assume désormais lui aussi son organe et chante à tue tête dans la chambre d’à côté –quand il connait les paroles- avec je dois l’admettre, un certain talent.

J’ai fait plus de 10 ans de violon, et il ne me reste rien… mes parents, pourquoi ne pas m’avoir appris la guitare ? J’aurais un de ces succès au coin du feu, sur les campings de grimpeurs Californiens… En même temps, tout le monde n’est pas né Jimmy Page et vu mon don pour la musique, il vaut peut-être mieux que je continue l’escalade !

dimanche 15 novembre 2009

"Swiss Sisi" - inquiètude à 5 mètres au-dessus du sol


Jérôme répète Swiss Sisi (photo: P. Maletinsky)

Nous étions le week end dernier à Putakhaway, un site de bloc merveilleux au nord de Boston. Nous avons fait quelques beaux blocs jusqu’à V8 (7B+) sur un granit abrasif mais superbe, quelle journée !

Patrick a d’ailleurs profité de la «collante» du moment pour ouvrir un nouveau problème, que j’ai nommé «Swiss Sisi» (V6-7a+) – privilège accordé au premier grimpeur à réaliser l'acenscion d'un passage-, en mémoire de la performance notable Patrick (en provenance directe de Suisse) sur le 6A d’à côté, qui , haut de 7-8 mètres de haut, l’a terrorisé pendant un bon moment...

L’histoire notera d’ailleurs un léger désagrément dans l’équipe quant à ce nom de baptême un brin provocateur, mais Patrick est beau joueur et saura sûrement me rendre la pareille dans un avenir proche!

Dans un V8 dont le nom m'échappe... très joli passage (photo: P. Maletinsky)


Patrick fais la grimance ans ce V5 piégeux


Dans un V7 (7B) aérien, Patrick à la parade


Publier le messageEn communion avec la nature... just jocking !

vendredi 13 novembre 2009

Un bijou pour Noël ?

Je suis d’une humeur plus familiale que formelle ce soir, alors tant pis si le ton de ce message sonne un peu plus personnel que d’habitude, j’imagine qu’il est important de savoir changer d’humeur et de l’exprimer de temps en temps….non ?

Alors vous allez me dire que j’anticipe un peu, et que Noël, c’est dans longtemps… Bon point. Mais je me baladais sur le net tout à l’heure, et je suis tombé par hasard sur le site de mon ami Huy, dont je parlais dans le message suivant à l’occasion de la dernière Saint Valentin. Je réitère donc mon message ; si vous voulez offrir un bijou de qualité à un prix abordable, c’est le site rêvé. Et en plus, il est super bien fait, et mis à jour régulièrement.

Il ne vous reste donc plus qu’à deviner qui de Margot ou Juliette recevra le pendentif que je viens d’acquérir, hé hé hé… en tous cas, mes chères sœurs peuvent toutes les deux d’ores et déjà prévoir mon cadeau, je serai très exigeant cette année ! N’est–ce pas Chib’ ?

Allez, je vais grimper un peu, ça me changera de mes cas et de mon écran d’ordinateur…

jeudi 12 novembre 2009

Quelques images du Yosemite (Californie)

J’ai finalement trouvé le temps, ce 11 Novembre, d’assembler les images que nous avons réalisées avec Pierre au Yosemite il y a quelques jours. Cette année, nous avons été plus paresseux que d’habitude, et n’avons filmé que pendant une journée, vers la fin de notre semaine exceptionnelle.

La petite vidéo ci joint montre notre ascension de l’East Buttress d’El Capitan, soit 400 mètres d’escalade sur la droite de ce monument impressionnant de l’escalade Américaine. Le ciel était bleu, le rocher excellent, nous avions toute la falaise pour nous tous seuls ; nous étions donc de bien bonne humeur sur ce cailloux mythique !

Certes, nous n’avons pas pu réaliser notre objectif cette fois-ci (la face la plus raide du half dome, soit deux jours d’escalade en paroi) car la météo ne s’y prêtait pas (un vent glacial et des températures gelées chaque nuit). Mais nous avons posé de très bonnes bases pour notre prochaine aventure au printemps ; l’ascension mythique du Nose, voie qui traverse de haut en bas, sur 900 mètres, la face la plus raide d’El Capitan. A priori, cela implique près de 3 jours d’efforts, et donc trois nuits sur le mur. Ce projet bien réel : nous avons fait le premier quart de cette voie en guise de préparation le dernier jour de notre trip, ce projet semble tout à fait dans nos cordes !

Stay tuned !

mercredi 11 novembre 2009

Internet: Marketing 101

Me voici de retour à Boston , après une semaine extraordinaire sur les cailloux du Yosemite –et qui fera l’objet d’un post futur, illustré comme il se doit.

Pas d’illustration aujourd’hui en revanche car après 4 ans de bons et loyaux services à toutes les altitudes, mon appareil photo s’est éteint, pour ne plus jamais se rallumer… le drame, je perds un ami cher, un vrai compagnon d’aventures - et après le mariage d’Axel en Juillet, ça commenceà faire beaucoup.

Décidé cependant à ne pas me laisser abattre, j’ai pris mon destin en main et choisi d’investir dans une nouvelle monture (plutôt que de réparer à un coût prohibitif), mes premiers capex depuis plus d’un an… !

Comme c’est un achat important et que je suis censé être un enfant de l’internet, j’ai commencé par passer qqls heures sur le web pour comprendre le marché des appareil photos numériques, hautement incomptables et non standardisés…pas évident. Car un objective Sigma pour Canon ne marchera pas avec la version DC s’il est paramétré pour la version NJ, et l’autofocus du sigma 18-200mm qui marche avec le Canon Rebel XT ne marche pas nécessairement avec le nouveau Canon Rebel T1i, qui s’appelle d’ailleurs Canon 500D en Europe… clair non ? En toute logique, je dirais que cette complexité est largement « fabriquée » par les marques qui cherchent à se différencier autrement que par le prix. A priori, ça marche pas mal cette stratégie, si bien d’ailleurs qu’ils paument tout le monde dans la manip’… bref, je m’en suis quand même à peu près sorti maintenant.

Deuxième étape ; acheter les pièces (boîtier, batteries, objectifs, cartes mémoire etc…) de manière indépendantes pour bénéficier du prix d’appel de chaque distributeur. Ainsi, mon boîtier vient de supremecamera, les piles d’amazon.com, l’objectif de 47th street… etc. Pour dire vrai, il m’a fallu un peu de temps pour comprendre comment deux produits parfaitement similaires peuvent être vendus à des prix franchement différents suivants les sites – alors que les fabricants s’efforcent d’être distribués à des prix cohérents en affichant un prix recommandé.

Comment ces distributeurs gagnent-ils donc de l’argent ? Ils sont malins… Quelques jours après avoir acheté mon boîtier, je reçois un mail d’abesofmaine.com me avec le message suivant « Nous avons reçu votre commande, merci d’appeler pour confirmer ». J’avais déjà payé et confirmé, donc bon, j’étais un peu surpris, mais j’appelle quand même, on ne sais jamais. Immédiatement, je tombe sur un agent commercial, qui, sans prendre le soin de me confirmer quoique ce soit, me prouve en quelques instants que sans le kit battery Canon dernier cri (150$), mon boîtier super high-tech ne marchera jamais. Ben oui, évident... puis de toute façon, je n’ai même pas de batterie pour mon appareil, alors… je cède et complète mon achat. Et lui permets ainsi sans le savoir de se remplir les poches, car sur cet article, il est nettement moins compétitif en termes de prix… malin, mais jusque là, rien de (trop) nouveau me direz vous.

Certes, mais je reçois un autre mail un instant plus tard de ce même type me disant que comme il est en rupture de stock , il va lui falloir 4 à 6 semaines pour m’envoyer le boîtier. Et il me propose gentiment d’annuler ma commande (du boitier uniquement of course), très simple me dit-il, puis ce serait dommage d’attendre aussi longtemps. D’ailleurs, il l’a en kit avec l’objectif 18-500mm, disponible immédiatement. Bon moyen d’éviter de vendre à pertes et de me refourguer quand même … le kit battery, tout en tentant de me vendre un objectif supplémentaire !

Là, comme je suis quand même étudiant en Business School, en deuxième année même, et formé à l’art de la négociation, à la finesse de la finance et à la beauté de la psychologie (vive les cours de leadership), je me suis révolté. Jamais, de mon vivant, je ne me ferai avoir de la sorte ! Du moins en en étant conscient…. du coût, j’ai tout annulé et recommencé la manip’ auprès d’un autre distributeur. Na. Au final, il me faudra quand même attendre un mois, vous me direz, puis j’ai payé plus cher… la belle affaire !

Notons enfin que je n’ai décrit qu’une des astuces de nos amis les vendeurs de tapis, mais ayant acheté un tas de machins plus ou moins inutiles pour mon appareil, j’ai eu droit à d’autres magouilles moins marrantes et plus classiques, tout aussi efficaces.

Bref, there’s no free lunch comme d’habitude, donc pour avoir un truc à un prix abordable, mieux vaut s’armer de patience…

… en attendant les prochaines images de ce blog seront plutôt des vidéos !

jeudi 22 octobre 2009

Ceci n'est pas un hoax


Message du MBA career services dans ma boîte mail à l'instant: "In an effort to prevent the spread of infection during this cold and flu season, we are encouraging students and on-campus recruiters to refrain from shaking hands during interviews and other recruiting events. "

La solution ? The handshake, with its potential to transfer the flu virus, should be replaced with the safer -- and more contemporary -- "pound," says the dean of medicine at the University of Calgary.
Instead of touching the surface of people's hands where germs lurk, the pound's brief contact of fists offers a more hygienic greeting that can prevent the spread of the flu, Dr. Tom Feasby said Wednesday.

"It's a nice replacement of the handshake because you can't just refuse to shake someone's hand. It's rude and seems almost un-Canadian," he said.

Moi, je sais pas trop ce que c'est, une "pound". Du coup, je pars au Yosemite grimper pour 10 jours, à défaut de faire du recrutement ! C'est encore plus efficace que le vaccin, non ? Il sont fous ces Américians....

mercredi 21 octobre 2009

Un peu de légèreté

Voila ci-dessous une image sur laquelle je suis tombée récemment et qui m’a fait sourire (j'espère que le texte est lisible...):

Du coup, je suis tombé sur celle-ci, qui à mon avis illustre bien les limites de la procrastination financière telle que l’on nous l’enseigne ici :

Je m’arrête là avec les photos, et passe cette fois ci à un très court clip vidéo annonçant la soirée organisée ce soir par le club des Francophone – ma première et très certainement dernière soirée de l’année, puisque je ne suis pas un grand fan des boîtes en général, et des boîtes de Boston en particulier. Voici le clip annonçant la « French kiss party »:

Oui, on appelle ça un French Kiss sur le nouveau continent, toujours plus flatteur que les « liberty fries » me direz-vous, même si je ne vois toujours pas en quoi c’est particulièrement Français…

Peut-être est-ce simplement inné chez nous les Gaulois ? On pourrait aussi dire que le baiser est un truc assez culturel en soi et pas trop naturel (disons que dans mon expérience, le baiser en soi n’est pas directement lié à la reproduction, ou alors j’ai peut-être raté un truc)… la réflexion est lancée !

vendredi 16 octobre 2009

Harvard Climbing School

... voila une petite vidéo réalisée il y a quelques jours maintenant avec mes amis de la section à qui j’avais promis d’aller grimper suite à la Charity Auction de l’année dernière (en gros, j’ « offre » la journée d’escalade, et ils payent pour la charité… très Américain, convenons-en, en France, on « préfère » en général payer des taxes).

Bref , Tenzing et Peiting, deux de mes tous meilleurs amis ici, ainsi qu’Albert, Ekta et son mari Yash étaient de la partie. J’avais quelques appréhensions pour être honnête (une journée entière avec des débutants, c’est long), mais comme on le voit sur ces images, c’était en fait un vrai régal… et Tenzing, en bon Tibétain, est vraiment le plus doué du groupe ! Encore un excellent souvenir donc…

Alors, quand est-ce que je vous emmène ?


dimanche 4 octobre 2009

Go Bruins !!!



Hier soir, Loeiz avait décidé de prendre en charge notre inculture des sports US...
Il nous a donc emmenés voir les Boston Bruins jouer contre les Caroline Hurricane au Banknorth center de Boston. Hallucinant !!!

C’est un stade aux dimensions de Bercy, où jouent alternativement les Boston Celtics (Basket) et les Boston Bruins (Hockey). Ce qui est simple, si vous êtes perdu dans Boston pour aller au stade, c’est de suivre les supporters qui portent le maillot des Bruins ou crient des « Go Bruins » !!


Le match est plutôt un show typiquement américain, sans temps mort, avec un steward qui chauffe à blanc les supporters. Il y a les moments typiquement américain genre « kiss cam » où l’ecran géant affiche des couples qui doivent s’embrasser devant 15 000 personnes, le « best fan of the night » où la camera cherche le fan qui se défonce le plus pour supporter son équipe. C’est bon enfant et très marrant à regarder.

Le match de hockey en lui-même, est très rapide. Comme dirait Loeiz, les règles du foot sont un bon proxy en première approximation des règles du hockey. Quelques différences notables :

- Seule la crosse est autorisée
- Les joueurs qui font des fautes sont punis par x min de prison
- Les pugilats sont autorisés ! C’est une particularité de la ligue américaine (et canadienne). Les arbitres tolèrent les bataillent rangées et il y a un code d’honneur non écrit sur la façon dont ces combats se déroulent. (ci-joint l’article Wikipedia sur le sujet pour ne pas soûler tout le monde : http://fr.wikipedia.org/wiki/Combat_au_hockey_sur_glace)



C’est sans doute ce qui m’a le plus marqué. Alors qu’en Europe, on fait un foin autour du moindre écart de conduite d’un joueur de foot (le pauvre Zidane en finale en 2006), ici, on promeut les matches de boxe sur glace…

Je caricature car il y a des voix qui se font entendre pour leur interdiction mais globalement, c’est quand même limite, surtout qu’il y a beaucoup de jeunes que les parents emmènent au match de Hockey.

Bilan, une super soirée pour améliorer notre connaissance des sports US. Prochaine étape, un match des Celtics et un match des Red Soxs !

dimanche 20 septembre 2009

Well, that’s the cost of doing Business!

Mike Horn, sponsorisé par Rolex. Un homme, un vrai !

Nous étions confortablement installés en cours avec mon ami Tenzing, dans l’extrême coin droit de l’amphithéâtre où nous étions des plus discrets (!), alors que nos collègues « analysaient » (terme dont on abuse souvent à HBS, d’autres auraient plutôt dit « décrivaient ») la création de Rolex et que la classe dissertait sur « la valeur de la marque ». Question de la plus haute importance, vous en conviendrez vous aussi.

Un instant avant, je n’avais pas réagi lorsqu’un Américain du Midwest -où d’un coin paumé du genre- avec traité les produits de LVMH de « crap » dans leur intégralité, assimilant ainsi naïvement les sacs Luis Vuitton (là j’étais d’accord avec lui) au Cognac, château Petrus et autre Cheval Blanc qui sont aussi propriété de la marque (là du coup, j’étais nettement moins d’accord)… mais je m’étais rendormi car on ne peut pas tous les jours tenter de sauver l’honneur de sa patrie, que voulez-vous. Et il affirmait avec tant de conviction que son vin Californien était bien meilleur que le notre que j’ai eu un peu pitié car vraiment leur vin, il faut le boire…

Mais lorsque Brian, 25 ans, a tenter d’expliquer à haute voix pourquoi il portait une Rolex a plusieurs milliers de dollars, je me suis réveillé pour de bon lorsqu'il a dit:

« You know, I need this watch. That’s the cost of doing business! Well, if you have a 25$ watch at a meeting, what are you doing here? You’re not part of it, you don’t deserve to be there. And of course, if you have a fake Rolex, you lose all your credibility for the rest of your career…”

J’imagine que Brian fut plutôt banquier d’affaires en herbe que travailleur social dans le passé, et j’ai explosé de rire d’un seul coup en regardant Tenzing…. Lui m’a regardé et m’a lancé désabusé « this guy is … crap ». La sagesse Tibétaine, sûrement.

The Prow, voie mythique de Cathedral Ledge

J’étais samedi avec deux nouveau amis, Mike (en école de médecine à Harvard) et Josch (avocat d’affaires « désabusé », qui a décidé d’arrêter de travailler quelques temps), Américains ouverts d’esprit et vraiment sympathiques. Nous avons gravi « The Prow », 6 longueurs en 7A max, sur coinceurs avec quelques spits éparpillés ça et là. Je la fais courte car Margot m’a dit qu’elle ne lisait plus mes post d’escalade trop ennuyeux - retenez donc que cette voie est magique, que j’ai eu l’occasion de faire un effort psychologique prononcé dans un petit toit qui se trouvait sur mon chemin, puis que j’y retournerai sûrement dans 15 jours faire la variation de sortie en 8A –idéalement sans trop tirer aux clous…- stay tune comme on dit ici !

mercredi 16 septembre 2009

Je ne résiste pas...

Pour ceux qui ont suivi l récente polémique sur le site "Raelien" de notre Ségolène nationale, voici une image "personalisée" issu du site http://tinyurl.com/r2m25l (un désir d'avenirs generator, personnalisable à souhait) à hurler de rire, si le sujet n'était pas si important...Heureusement, je viens de croiser un de mes amis Français de la Harvard Kenedy School, qui me disait vouloir s'engager pour la campagne du PS en 2012 aux côté de nos amis socialistes... ça fera toujours du sang neuf !

Ballade alpine : du Besso au Triftorn

Et oui, c’était il y a plus d’un mois maintenant, j’étais à Grimentz en Suisse pour faire du parapente, de la randonnée et… de la montagne, of course – en famille. Nous avons tourné ces quelques images que j’ai montées -malheureusement rapidement- ce week-end, qui je n’en doute pas feront rejaillir la nostalgie de ces étés Suisses en famille qui heureusement se reproduisent chaque année.

Quant à l’humour des deux autres protagonistes de la vidéo, je m’en délecte toujours et j’espère qu’il est appréciable (bien qu’assez « particulier ») par une communauté un peu plus large que ses seuls auteurs et spectateurs directs!


samedi 12 septembre 2009

Premier week-end, premières grandes voies


Dans la quatrième longueur de VMC directe, un 5.11/6B fin et exigeant.

Anachronisme des vacances – après seulement quelques jours de cours, un week-end de trois jours nous fut offert, au grand bonheur des étudiants de premières année qui on pu écumer les allées d’IKEA, quelle chance. Etant désormais en seconde année (et oui !), la corvée « meubles » est derrière moi, et j’ai pu en toute bonne conscience reprendre contact avec mes potes physiciens d’Harvard.

Nous sommes samedi, il est 19 heures, coup de fil de inattendu de Frank (ce mec aussi génial qu’il soit est incapable de prévoir quoique ce soit de manière construite) « Thomas, let’s leave right now, we’ll climb at cannon this night, it’s a full moon nigh, we simply cannot miss it ! ».

Cannon ? C’est le plus grand mur de la côté Est, un big wall de plus de 250 mètres composé d’un rocher de qualité inégale voire franchement instable à certains endroits, dont la réputation n’a d’égale que les exploits qui s’y sont déroulés dans la seconde partie du XXème siècle. Je n’y ai jamais grimpé, mais connais comme tout le monde la fameuse « VMC directe », superbe voie réalisée en 17 longueurs dans les années 1970 en escalade artificielle, une belle performance à l’époque pour les grimpeurs de nouvelle Angleterre (on faisait déjà bien plus dur dans les alpes, mais n’insistons pas). Cannon, je n’y ai encore jamais mis les pieds, mais je suis passé devant plusieurs fois avec Jonathan l’hiver lorsque nous allions faire de la cascade de glace dans la région. C’est un des deux canyons par lequel l’air glacé venant du Canada se déverse vers le sud, après s’être frotté aux flancs abruptes du Mont Washington – un venturi pour le mon rafraîchissant, donc.

On saute donc dans la voiture, et vers 23 heures, nous retrouvons Mike et Ryan sur le parking, deux amis Américains que j’avais croisé à Rumney l’année dernière. Nous ferons deux cordées dans une voie facile de 8 longueurs, à la lueur de la lune- et de la lampe frontale. La marche d’approche est délicate, dans un pierrier instable, et mon genou droit blessé cet été me fait mal. Peu importe, nous continuons et nous engageons sans plus tarder dans les premières longueurs (faciles) avec enthousiasme. Peu à peu, la lune se révèle et nous éclaire, nous éteignons les lampes. Quel bonheur ! Nous nous retrouvons tous les quatre aux relais pour contempler le ciel alors que la falaise se dérobe peu à peu sous nos pieds. Pas de vertige cependant car l’abîme non encore éclairée par la lune est d’un noir profond qui ignore le vide.

Sommet. Il est deux heures du matin. Je suis heureux.


Après l'effort...

Le lendemain, le lever est un peu dur (nous partirons donc dans l’après-midi) mais nous décidons avec Frank de nous attaquer à la fameuse VMC directe. 8 longueurs en 6B/C max (la voie se fait en libre depuis les années 1980), quasiment entièrement sur coinceurs, pas de relais en place. Nos deux amis feront quant à eux une voie parallèle. Frank n’est pas trop à l’aise sur ce terrain, alors je prends la tête, un peu anxieux au début puis de plus en plus cool au fur et à mesure que nous déroulons les difficultés. En haut de la septième longueur, la nuit tombe, et je finis l’escalade (plus facile sur le haut) à la frontale. Nous nous retrouvons tous les 4 congelés au sommet avec un seule frontale (sic), la lune n’est pas encore montée et nous n’y voyons rien. Pas question de descendre par le sentier en chaussons, nous nous lançons donc dans un rappel mémorable le long de la face que nos amis avaient heureusement emprunté quelques jours avant. La descente est parfaitement verticale et se déroule par tranches de 70 mètres le long de nos cordes nouées bout à bout. Nous naviguons de nuit dans un océan de rocher, guidés uniquement par la corde qui plonge dans le vide. Parois, les rappels traversent et il faut viser le point d’arrivé éclairé par la frontale prêté à celui qui est descendu en premier, au milieu de nulle part. Grandioses impressions de liberté, nous sommes seuls dans notre univers… Nous chantons pour nous réchauffer, ça blague sec aux relais. Dans le lointain, une voiture fait des appels de phare – nous apprendrons plus tard que la police a reçu 5-6 coups de fil de conducteurs s’étaient inquiétés à la vue de notre frontale qui descendait dans la nuit le long de la plus grande falaise de la vallée. Nous, nous sommes bien, les jambes ballantes, pendus à nos relais puis voguant d’un point à un autre. Descendre parce qu’il fait froid et qu’on a faim, mais nous aurions pu continuer ainsi sans jamais nous arrêter…

Nous avons fait deux voies côte à côte; ici Ryan et Mike.


En tête dans la seconde longuer de VMC directe, c'est fin et fissuré.