jeudi 21 janvier 2010

Du networking aux Etats-Unis






Me voila de retour à ma plume, après une quinzaine bien animée : un « intenssive seminar » (comprendre ; deux heures de cours par jour…) sur l’échec puis une « immersion experience », plus intense en revanche, dans le milieu des biotechs et des fonds de capital risque de Boston m’ont en fait bien occupé.

Honnêtement, c’était vraiment passionnant, un de mes meilleurs moments à HBS. Nous avons ainsi visité 6 boîtes de life science, qui comme Urogene n’ont pas de produits mais beaucoup de promesses,  plus trop d’argent mais l’espoir de changer le monde, un CEO super expérimenté et une équipe qui se compte souvent sur les doigts d’une main… et surtout beaucoup d’énergie, de passion et de foi dans la vision de l’entreprise et ce qui se fait de mieux en science aujourd’hui. Statistiquement, 5 de ces 6 boîtes devraient faire faillite dans les deux ans, mais c’est le prix à payer pour soigner le cancer !

Plus distrayantes ont été nos discussions sur le networking à l’Américaine avec les managers rencontrés. Pour Cara, en charge de l’initiative healthcare a HBS, « you should send an email to one personn you haven’t talk too for a long time every Friday, that’s important » ; pourquoi pas, meme si l’aspect systématique du procédé me derange un peu… Graham, pour sa part, “spent 18  months at HBS having breakfast, lunch and dinner with people he wanted to network with”. Mike, enfin, affirme que “you should never, ever, have lunch alone. Invinte people to meet at your table!”. Mais le plus fort de tous, c’est quand même Josh: “My goal is to meet a new person, someone I have never talked to, every single day”…


Je ne sais pas ce qu’ils ont tous à être si quantitatifs dans leurs relations humaines, mais pour ma part, je suis incapable de faire de tels efforts… ça doit être mon côté introverti, ou paresseux, parce que moi, ça me fatigue franchement de papillonner pour rencontrer des tas de gens. Il paraît cependant que « networker », c’est une des deux premières raisons pour laquelle les étudiants vont à HBS (je ne me rappelle plus trop de la première en revanche… l’escalade ?).

Cessons d’être cyniques cependant, et embrassons le mode de vie de la population locale, je prends ici l’engagement de faire un petit effort ce trimestre, and « try to make the most out of my HBS experience » ! By the way, rencontrer des grimpeurs… ça compte ou pas ?