samedi 19 décembre 2009

Retour sur la Californie… Bishop et l’esprit du boulder



On the road again - on a fait 1800km en 4 jours, c'est grand l'Amérique...

Nous étions du côté de Los Angeles il y a maintenant trois semaines, avec Patrick et les inénarrables Loeiz et Quentin – toujours dans les bons coups, pour fêter Thanksgiving loin des dindes de Boston. Le but ? Grimper sur certains des plus beaux blocs du monde, à quelques encablures de la « Death Valley », du côté de la petite bourgade typique de Bishop, au milieu du désert donc. Comme 50% de l’équipe n’avait jamais touché un caillou avant de venir, nous avons également partagé notre motivation entre introduction à l’escalade et bloc plus difficiles, et surtout plus engagés.

Bishop est en effet connu pour ses « High Balls », ces blocs très haut (parfois plus de 10 mètres) qui en théorie devraient s’escalader encordé, mais qui, en raison de l’éthique du bloc et de ses règles implicites, se grimpent simplement avec un tapis amortissant (« crash pad ») posé au pied du problème et censé limiter l’impact de la chute. Tout de suite, ça assure l’ambiance et le show, puisque le grimpeur autant que ses pareurs (les pauvres gars qui attrapent le mec lorsqu’il tombe, s’assurant en pricnipe qu’il atterri à peu près sur le crash pad d’un mètre carré posé au pied du bloc) sont verts dès que les mouvements durs s’éloignent du sol… Je vous assure, nous avons réalisé quelques chutes mythiques ! Comme dit Loeiz : « Belle journée. Aujourd’hui, il y a eu beaucoup de… chutes ». Plus généralement, et en dehors des quelques Hig Balls mythiques que nous avons fait, les blocs sont hauts et j’adore ça, puisque ça renforce l’impression de grimpe qui parfois disparait à Fontainebleau quand on se retrouve à ramper à quelques centimètres du sol sur un mouvement extrême qui du coup semble un peu artificiel….

Bishop, c’est aussi la Sierra Nevada et le Mount Whitney, ce pic de près de 4 500 mètres tout de granit, le plus haut des Etats-Unis disent nos amis Américain (Hors Alaska et Hawaï en fait. Avec ce genre d’exception, le Ventoux est aussi la montagne la plus haute du monde, si on enlève l’Himalaya, la Cordillère andine, les Alpes, le Karakorum et l’Hindukush). Et vraiment, c’est une montagne superbe, qui nous a été dévoilée dans la neige par -10 degrés Celsius, mais ça valait le coup. Surtout qu’on s’est baladé au moins 10 minutes toutes entières à son pied après une longue approche en voiture 4x4, quelle aventure!

Bishop enfin, c’est près de Joshua Tree (enfin, 7 heures de bagnole quand même, merci Quentin), parc superbe lui aussi au milieu du désert, mais avec un tas de cactus et des blocs d’une autre époque. Hauts aussi, mais moins « prisus », presque un Fontainebleau de granit, avec des plats et peu de réglettes (je cesse ici la description, je sais que tout le monde s’en fiche). Occasion pour nos deux alpinistes en herbe de se confronter à la verticalité, cette fois sur plus de trois mètres de haut. Belle aventure, je dois admettre que pour des MBA, Loeiz et Quentin sont particulièrement douées. Ces HBS, quels géniaux touche-à-tout !

Bishop donc, vous l’aurez compris, c’est le « boulder spirit » pur. Si vous voulez savoir ce dont il s’agit et déchiffrer tous les mystères dissimulés dans ce concept, je vous propose de regarder les premières minutes de la vidéo ci-jointe – qui illustre d’ailleurs les lignes passionnantes que vous venez de lire. Cette fois, elle dure dans les 20 minutes, donc je sais d’avance que personne ne la regardera en entier (vu que même les protagonistes se sont ennuyés à la projection, c’est dire…) mais peu importe, vous pouvez « skimer », comme nous le proposent certains prof. d’HBS lorsque les cas sont vraiment trop long et ennuyeux. Pourquoi passer des heures à monter cette bande, me direz-vous ? Parce que moi, ces images, elles m’excitent grave !


Des Joshua Trees, dans le parc du même nom


Turtle Rock, que nous avons gravi tranquillement avec Loeiz, une jolie aventure!


Des boulders


La vue sur le désert depuis le pied du Mount Withney


Le Mount Withney, plutôt mignon, non ?


Au dessus de Buttermilk, Bishop, au petit matin...


Au camping, patrick se la joue à la belle. La nuit, il fait quand même -5°... chaud le p'tit Suisse !


Une montagne


Bon, vous devriez commencer à les connaîtres ces mecs là...



Et pendant ce temps là, Patrick et moi grimpions à Happy Boudelr dans la vallée... Il faisait frais, mais ça collait bien !


Quentin fut plus fort que le rocher... cette fois-ci !

jeudi 17 décembre 2009

Révisions, suite et fin

La Virtuoso team en pleines révisions... Et oui, c'est aussi ça la vie étudiante ! (NB: on fera abstraction du verre de vin sur la table à côté de Quentin, pour se concentrer sur la bouteille d'eau juste à côté...)

Me voici de retour à paris, tout juste. Et j’ai achevé mes derniers examens hier, du haut de la rue de Courcelles, puisque nous pouvons télécharger les énoncés et uploader nos copies en pdf où que nous soyons, pourvu que l’on respecte les consignes – et les 4 à 5 heures accordées pour chaque matière. C’est chouette l’école au 21ème siècle ! Mais 5 matières en 5 jours, ça fait beaucoup (oui, je dois pondre mes 6-8 pages en English à chaque fois, le French n’est pas –encore ?- accepté à l’école Américaine… Heureusement, on peut aussi coller des tableaux de chiffres !).

Petit hommage donc à nos révisons Bostoniennes qui se sont bien déroulées, entre Français comme d’habitude – Loeiz, Quentin et Guillaume sont toujours là pour partager la revues des frameworks et autres ratios dont nous devons nous remplir le crâne pour frimer dans nos dissert’.

Et comme on le voit dans cette vidéo très courte (moins d’un minute, et oui, je fais dans le lean maintenant), Guillaume n’est jamais en reste quant il s’agit de ressortir LE concept de Ressources Humaines que nous avions tous oublié/ignoré… et je gage qu’il aura, et de loin, les meilleures notes de notre groupe sur cette matière au moins. Sa prestation d’acteur est convaincante, n’est-ce pas ?

jeudi 10 décembre 2009

Peut-on /Faut-il gérer sa vie comme une entreprise ?

Ça fait déjà un petit moment que j’ai ce post en tête, mais je ne trouvais pas trop l’envie d’écrire ses derniers temps… L’envie revenue (ça tombe bien, j’ai 5 fois 4 heures d’écriture devant moi qui se profilent avec les charmants exams qui nous attendent), je vous propose mes réflexions sur ce sujet original.

J’ai suivi ce trimestre un cours intéressant nommé « Managing Human capital » qui, comme son nom l’entend, se rapproche d’un cours de ressources humaines classique, avec en sus une partie sur le thème « Managing Your Own Human Capital », c'est-à-dire comment gérer sa carrière, et pourquoi pas de manière plus générale, sa vie. La thèse de notre professeur, c’est que nous devrions passer plus de temps à nous gérer nous même (nos opportunités, notre parcours) que ce que nous faisons actuellement (c’est assez vrai – je mets bien plus d’énergie par exemple dans mes modèles financiers quand c’est pour McKinsey que lorsque je gère mes finances personnelles…). L’autre nouveauté, c’est qu’à ses yeux, nous devrions gérer notre vie au moins professionnelle, et pourquoi pas personnelle…. comme une entreprise ! En fait, cette idée fait froid dans le dos aux premiers abords, mais comme vous allez le voir, ça (peut) finit(r) par faire sens –ou pas.

Nous avons en guise d’exemple le cas de Tim Keller, jeune HBS devenu rapidement consultant dans une petite boîte du Texas, se demandant comment prioriser et organiser sa vie. Notre protagoniste, lui aussi fan de spreasheets et autres outils analytiques, a donc crée un feuillet Excel pour « organiser sa vie ». Ainsi, il a déterminé les 5-6 axes généraux sur lesquels il veut passer du temps («fonder ma famille»; «continuer d’apprendre »; «créer des points de connections sociaux» etc..) et les a décliné en une trentaine d’actions concrètes («jouer de la guitare chaque semaine », «aller sur my space », «trouver un mentor » etc…) – le tout pondéré de coefficients adéquats. Chaque mois, il vérifie donc où il en est sur chaque « tâche », et colore les cases en vert, orange ou rouge suivant le niveau de réalisation qu’il estime avoir atteint. Ces éléments sont en fait la déclinaison de sa stratégie globale consistant à « Etre marié, organiser et motiver des groupes et contribuer à ma communauté dans les 5 prochaines années ». Cela ressemble ni plus ni moins à une stratégie avec un plan d’exécution détaillé comportant des milestones et des deliverables, sauf qu’il ne s’agit pas d’une entreprise mais… bien de la vie du mec en question.

Pause. Je vous conseille d’éclater de rire, vous rouler par terre ou aller sur un autre site internet plus fun, ça m’a fait ça la première fois. Je vois déjà la tête de Margot pliée de rire chez Pyramide « ils sont vraiment fous ces Américains »-ma chère sœur, si tu as lu jusque là, c’est déjà un exploit en soi.

C’est reparti, puisque vous être toujours là… Evidemment, lors de discussion en classe à laquelle le fameux Tim Keller lui-même assistait, les Américains ont trouvé ça génial de manière assez générale: «Even if the Excel tree of life is a bit overkill (sic), the process of thinking about it this way is great» a dit mon ami Kevin ou «I am not sure the weighting of each criteria is totally rigourous, but the analytical description is super exciting» – je vous passe les autres commentaires débiles, y compris le mien, toujours très positif comme à mon habitude au grand damn de notre professeur - «this is ridiculous (…), boring and useless… do you actually live to check boxes ? Is this the way you’re happy ?».

J’étais donc sceptique sur le moment, et j’admets que je le suis encore. Le format surtout me fait hurler de rire – mais dans le fond, je dois admettre qu’il y a un peu de vrai (mon nouveau côté Américain j’imagine– j’arrive désormais à trouver du bon dans tout… comme quoi, on peut changer avec le temps !) et que la démarche en soi peut faire du sens pour certains. Ainsi, on nous apprend à HBS qu’il n’y a pas de stratégie sans exécution. Par exemple, la façon dont on alloue les ressources dans une entreprise est essentielle et déterminante, bien plus que la « stratégie» qui, en soit, n’est rien. Le parallèle peut en fait être pertinent: et si la façon dont on utilise son temps par exemple, n’était qu’une autre forme d’allocation de ressources ? Est-ce que passer 3 heures devant la télé tous les jours correspond à ce que je veux faire de ma vie, ma « stratégie » ? Dois -je réallouer mon temps différemment, en fonction de mes priorités ? Certes, d’ici à faire un tableau Excel en couleur, il y a un fossé, mais la convergence entre les deux monde, la vie personnelle et l’entreprise, peut peut-être alors faire du sens.

En revanche, pousser trop loin ce raisonnement me choque, et l’extrême rationalisation du process d’analyse de la vie me laisse sceptique… car comme je le disais en classe, il me semble que nous vivons pour autre choses que tiquer des cases, réaliser un plan prévu longtemps à l’avance. Ce qui m’existe, et je suis certain que c’est assez universel, c’est de ne pas savoir ce qui va m’arriver, de faire des plans puis de les défaire, envisager l’avenir et le voir se réaliser d’une façon différente. Ma vie sur Excel, c’est proche pour moi de la notion de destin, à laquelle je suis passionnément opposé: car dans ce cas, à quoi bon se lever le matin, si l’histoire est déjà écrite…

Allez, je file sur Excel, j’ai de la finance (d’entreprise) à finir !

lundi 7 décembre 2009

Révisions...

... et oui, la fin du semestre s'annonce, ce qui amène nécessairement une période d'exams toujours aussi amusante et rafraîchissante.
Pour vous mettre dans le bain, ci-joint le sujet de l'année dernière de mon cours sur l'histoire de l'entreprenariat et le capitalisme (il n'y a pas que le business dans la vie - mon oncle Jean-Yves appréciera):

"On balance, geopolitical power has aided entrepreneurs and firms from influential countries throughout the era of the two global economies. Yet it might have been expected that the benefits of global capitalism and global firms in terms of transferring entrepreneurial skills, organizing capabilities, and knowledge, as well as securing the benefits from trade, would have been secured by host countries and regions regardless of their economic or political status. Yet historical evidence since the nineteenth century, especially the opening up of huge gaps in wealth between the West and much of the rest of the world at least until recently, strongly suggests that such gains from global capitalism have not been diffused at all effectively over much of the world.”

(...) What do you consider to be the most convincing explanation for such apparent lack of diffusion of the benefits of global capitalism? "

Je n'ai pas fait de dissert' depuis des années, il va falloir m'y remettre - c'est pas gagné... Dire qu'il y a une éternité, j'étais colleur d'histoire - ça fait bizarre de passer de l'autre côté du miroir pour la seconde fois, je croyais que j'avais fini pour de bon ce genre d'exercise en quittant la prépa. Comme quoi, de temps en temps, on travaille pour de bon dans cette école, si si...

samedi 5 décembre 2009

Photos du Yosémite


Vous l'avez compris, je me suis lancé ce matin dans une grand eentreprise de mise à jour des évenements "outdoors" qui ont recemment éclairé ma vie étudiante. Voici les photos du Yosémite, faites par Pierre pour la plupart -quel talent- vous savez maintenant pourquoi ce trip était si génial !

El cap, la ligne du Nose se découpe clairement. C'est notre projet pour Mai prochain.


Cette face a passioné Pierre toute la semaine, en face d'El Cap


La forêt au coeur de l'automne, c'est beau !


Le haut d'El Cap', on dirait un visage, n'est-ce pas? Ou il n'y a que moi qui le voit ? Suis-je fou ?


Journée de repos du côté de Tuolumne, un des plus beaux espace du parc...


Pierre, sur les bords du lac au sud des Tuolumne meadows


Du côté de Tuolumne (1/4)


Du côté de Tuolumne (2/4)


Du côté de Tuolumne (3/4)


Du côté de Tuolumne (4/4)


La cascase qui domine la vallée, avec la fameuse "Lost Arrow Spire" tout en haut à droite de l'image. La matin, ça gèle encore !


La forêt


En route vers les premières longueurs du Nose, le sac est lourd en ce dernier jour d'escalade!


Un peu de matos quand même pour afronter la bête...


Une jolie fissure du côté de "Cookie", spot d'entraînement des plus grand... ça "jam" de partout, il faut s'y faire !

Dans le 7B en fissure à doigt de "Cookie Monster", que j'ai raté à vue d'un cheveu, je m'en veux encore... mais que la ligne est belle !


Dans une fissure mythique en 6B, que j'ai pour le coup complétement ratée car le vrai 6B des années 1970s, c'est vraiment lisse et dur! Mais je progresse en fissure quand même, si si...

Un peu de boc dans le parc, là, je suis moins mal à l'aise: ce style d'escalde, je connais mieux!


Dans un 6C fissure, je m'en sors en serrant les dents avec des techniques plutôt novatrices, en tous cas pour moi... Pierre m'a heureusement encouragé tout du long, je ne faisait pas trop le fier en fait... Que c'est dur la fissure (je pense que le message est clair désormais?)


Dans la même voie, dans un début à doigt qui me convient mieux.


Pierre, 50 ans et toujours beau gosse. La classe!


El Cap, le plus belle des montagnes du coin... et d'ailleurs. Si vous ne l'avez jamais vu en vrai, n'attendez plus une seconde, FONCEZ dans le Yose !


Dans la première voie que nous avons gravie sur Middle Cathedral Rock, 300 mètres sublimes, en 6B max, pas de fissure et donc des difficultés limitées ! Que la vue est belle...


San francisco ma belle, il faudra que je revienne te voir... et si je m'installais là-bas pour de bon? Why not?...

Guitare Héro-une étoile est née

Oui, cela fait une éternité que je n’ai pas blogué… ce qui ne signifie pas que Boston s’est endormi, bien au contraire : nous étions il y a 15 jours à Montréal avec les usual suspects, puis en Californie ces 4 derniers jours pour célébrer Thanksgiving et grimper sur certain des plus beaux blocs de la planète, la vie se passe donc pour le mieux. Mais comme je n’ai toujours pas reçu mon nouvel appareil photo, je dépends des autres pour fournir les matériaux de base à ma narration, et c’est fort peu pratique !

Je reprends donc la plume pour les qualités de guitariste chanteur de Loeiz, qu’il a su si bien cacher jusque là. Certes, je ne pouvais pas ignorer les 2 guitares et autres amplis qui décorent sa chambre depuis maintenant un an et demi (!), mais le timide joue généralement avec un casque sur les oreilles, pour être certain de ne pas déranger les alentours–c’est peut-être aussi pour cela que notre colloc’ se passe si bien d’ailleurs…

Il y a une quinzaine de jour cependant, me voyant renter d’une soirée tristounette, l’artiste est enfin sorti du placard pour me rafraîchir l’esprit, et nous avons passé la fin de la nuit à chanter les Beatles, sans casque, pour le plus grand plaisir de nos cordes vocales… La machine était ainsi lancée, et comme on le voit sur la photo, a fait des émules, puisque Guillaume assume désormais lui aussi son organe et chante à tue tête dans la chambre d’à côté –quand il connait les paroles- avec je dois l’admettre, un certain talent.

J’ai fait plus de 10 ans de violon, et il ne me reste rien… mes parents, pourquoi ne pas m’avoir appris la guitare ? J’aurais un de ces succès au coin du feu, sur les campings de grimpeurs Californiens… En même temps, tout le monde n’est pas né Jimmy Page et vu mon don pour la musique, il vaut peut-être mieux que je continue l’escalade !

dimanche 15 novembre 2009

"Swiss Sisi" - inquiètude à 5 mètres au-dessus du sol


Jérôme répète Swiss Sisi (photo: P. Maletinsky)

Nous étions le week end dernier à Putakhaway, un site de bloc merveilleux au nord de Boston. Nous avons fait quelques beaux blocs jusqu’à V8 (7B+) sur un granit abrasif mais superbe, quelle journée !

Patrick a d’ailleurs profité de la «collante» du moment pour ouvrir un nouveau problème, que j’ai nommé «Swiss Sisi» (V6-7a+) – privilège accordé au premier grimpeur à réaliser l'acenscion d'un passage-, en mémoire de la performance notable Patrick (en provenance directe de Suisse) sur le 6A d’à côté, qui , haut de 7-8 mètres de haut, l’a terrorisé pendant un bon moment...

L’histoire notera d’ailleurs un léger désagrément dans l’équipe quant à ce nom de baptême un brin provocateur, mais Patrick est beau joueur et saura sûrement me rendre la pareille dans un avenir proche!

Dans un V8 dont le nom m'échappe... très joli passage (photo: P. Maletinsky)


Patrick fais la grimance ans ce V5 piégeux


Dans un V7 (7B) aérien, Patrick à la parade


Publier le messageEn communion avec la nature... just jocking !

vendredi 13 novembre 2009

Un bijou pour Noël ?

Je suis d’une humeur plus familiale que formelle ce soir, alors tant pis si le ton de ce message sonne un peu plus personnel que d’habitude, j’imagine qu’il est important de savoir changer d’humeur et de l’exprimer de temps en temps….non ?

Alors vous allez me dire que j’anticipe un peu, et que Noël, c’est dans longtemps… Bon point. Mais je me baladais sur le net tout à l’heure, et je suis tombé par hasard sur le site de mon ami Huy, dont je parlais dans le message suivant à l’occasion de la dernière Saint Valentin. Je réitère donc mon message ; si vous voulez offrir un bijou de qualité à un prix abordable, c’est le site rêvé. Et en plus, il est super bien fait, et mis à jour régulièrement.

Il ne vous reste donc plus qu’à deviner qui de Margot ou Juliette recevra le pendentif que je viens d’acquérir, hé hé hé… en tous cas, mes chères sœurs peuvent toutes les deux d’ores et déjà prévoir mon cadeau, je serai très exigeant cette année ! N’est–ce pas Chib’ ?

Allez, je vais grimper un peu, ça me changera de mes cas et de mon écran d’ordinateur…

jeudi 12 novembre 2009

Quelques images du Yosemite (Californie)

J’ai finalement trouvé le temps, ce 11 Novembre, d’assembler les images que nous avons réalisées avec Pierre au Yosemite il y a quelques jours. Cette année, nous avons été plus paresseux que d’habitude, et n’avons filmé que pendant une journée, vers la fin de notre semaine exceptionnelle.

La petite vidéo ci joint montre notre ascension de l’East Buttress d’El Capitan, soit 400 mètres d’escalade sur la droite de ce monument impressionnant de l’escalade Américaine. Le ciel était bleu, le rocher excellent, nous avions toute la falaise pour nous tous seuls ; nous étions donc de bien bonne humeur sur ce cailloux mythique !

Certes, nous n’avons pas pu réaliser notre objectif cette fois-ci (la face la plus raide du half dome, soit deux jours d’escalade en paroi) car la météo ne s’y prêtait pas (un vent glacial et des températures gelées chaque nuit). Mais nous avons posé de très bonnes bases pour notre prochaine aventure au printemps ; l’ascension mythique du Nose, voie qui traverse de haut en bas, sur 900 mètres, la face la plus raide d’El Capitan. A priori, cela implique près de 3 jours d’efforts, et donc trois nuits sur le mur. Ce projet bien réel : nous avons fait le premier quart de cette voie en guise de préparation le dernier jour de notre trip, ce projet semble tout à fait dans nos cordes !

Stay tuned !

mercredi 11 novembre 2009

Internet: Marketing 101

Me voici de retour à Boston , après une semaine extraordinaire sur les cailloux du Yosemite –et qui fera l’objet d’un post futur, illustré comme il se doit.

Pas d’illustration aujourd’hui en revanche car après 4 ans de bons et loyaux services à toutes les altitudes, mon appareil photo s’est éteint, pour ne plus jamais se rallumer… le drame, je perds un ami cher, un vrai compagnon d’aventures - et après le mariage d’Axel en Juillet, ça commenceà faire beaucoup.

Décidé cependant à ne pas me laisser abattre, j’ai pris mon destin en main et choisi d’investir dans une nouvelle monture (plutôt que de réparer à un coût prohibitif), mes premiers capex depuis plus d’un an… !

Comme c’est un achat important et que je suis censé être un enfant de l’internet, j’ai commencé par passer qqls heures sur le web pour comprendre le marché des appareil photos numériques, hautement incomptables et non standardisés…pas évident. Car un objective Sigma pour Canon ne marchera pas avec la version DC s’il est paramétré pour la version NJ, et l’autofocus du sigma 18-200mm qui marche avec le Canon Rebel XT ne marche pas nécessairement avec le nouveau Canon Rebel T1i, qui s’appelle d’ailleurs Canon 500D en Europe… clair non ? En toute logique, je dirais que cette complexité est largement « fabriquée » par les marques qui cherchent à se différencier autrement que par le prix. A priori, ça marche pas mal cette stratégie, si bien d’ailleurs qu’ils paument tout le monde dans la manip’… bref, je m’en suis quand même à peu près sorti maintenant.

Deuxième étape ; acheter les pièces (boîtier, batteries, objectifs, cartes mémoire etc…) de manière indépendantes pour bénéficier du prix d’appel de chaque distributeur. Ainsi, mon boîtier vient de supremecamera, les piles d’amazon.com, l’objectif de 47th street… etc. Pour dire vrai, il m’a fallu un peu de temps pour comprendre comment deux produits parfaitement similaires peuvent être vendus à des prix franchement différents suivants les sites – alors que les fabricants s’efforcent d’être distribués à des prix cohérents en affichant un prix recommandé.

Comment ces distributeurs gagnent-ils donc de l’argent ? Ils sont malins… Quelques jours après avoir acheté mon boîtier, je reçois un mail d’abesofmaine.com me avec le message suivant « Nous avons reçu votre commande, merci d’appeler pour confirmer ». J’avais déjà payé et confirmé, donc bon, j’étais un peu surpris, mais j’appelle quand même, on ne sais jamais. Immédiatement, je tombe sur un agent commercial, qui, sans prendre le soin de me confirmer quoique ce soit, me prouve en quelques instants que sans le kit battery Canon dernier cri (150$), mon boîtier super high-tech ne marchera jamais. Ben oui, évident... puis de toute façon, je n’ai même pas de batterie pour mon appareil, alors… je cède et complète mon achat. Et lui permets ainsi sans le savoir de se remplir les poches, car sur cet article, il est nettement moins compétitif en termes de prix… malin, mais jusque là, rien de (trop) nouveau me direz vous.

Certes, mais je reçois un autre mail un instant plus tard de ce même type me disant que comme il est en rupture de stock , il va lui falloir 4 à 6 semaines pour m’envoyer le boîtier. Et il me propose gentiment d’annuler ma commande (du boitier uniquement of course), très simple me dit-il, puis ce serait dommage d’attendre aussi longtemps. D’ailleurs, il l’a en kit avec l’objectif 18-500mm, disponible immédiatement. Bon moyen d’éviter de vendre à pertes et de me refourguer quand même … le kit battery, tout en tentant de me vendre un objectif supplémentaire !

Là, comme je suis quand même étudiant en Business School, en deuxième année même, et formé à l’art de la négociation, à la finesse de la finance et à la beauté de la psychologie (vive les cours de leadership), je me suis révolté. Jamais, de mon vivant, je ne me ferai avoir de la sorte ! Du moins en en étant conscient…. du coût, j’ai tout annulé et recommencé la manip’ auprès d’un autre distributeur. Na. Au final, il me faudra quand même attendre un mois, vous me direz, puis j’ai payé plus cher… la belle affaire !

Notons enfin que je n’ai décrit qu’une des astuces de nos amis les vendeurs de tapis, mais ayant acheté un tas de machins plus ou moins inutiles pour mon appareil, j’ai eu droit à d’autres magouilles moins marrantes et plus classiques, tout aussi efficaces.

Bref, there’s no free lunch comme d’habitude, donc pour avoir un truc à un prix abordable, mieux vaut s’armer de patience…

… en attendant les prochaines images de ce blog seront plutôt des vidéos !

jeudi 22 octobre 2009

Ceci n'est pas un hoax


Message du MBA career services dans ma boîte mail à l'instant: "In an effort to prevent the spread of infection during this cold and flu season, we are encouraging students and on-campus recruiters to refrain from shaking hands during interviews and other recruiting events. "

La solution ? The handshake, with its potential to transfer the flu virus, should be replaced with the safer -- and more contemporary -- "pound," says the dean of medicine at the University of Calgary.
Instead of touching the surface of people's hands where germs lurk, the pound's brief contact of fists offers a more hygienic greeting that can prevent the spread of the flu, Dr. Tom Feasby said Wednesday.

"It's a nice replacement of the handshake because you can't just refuse to shake someone's hand. It's rude and seems almost un-Canadian," he said.

Moi, je sais pas trop ce que c'est, une "pound". Du coup, je pars au Yosemite grimper pour 10 jours, à défaut de faire du recrutement ! C'est encore plus efficace que le vaccin, non ? Il sont fous ces Américians....

mercredi 21 octobre 2009

Un peu de légèreté

Voila ci-dessous une image sur laquelle je suis tombée récemment et qui m’a fait sourire (j'espère que le texte est lisible...):

Du coup, je suis tombé sur celle-ci, qui à mon avis illustre bien les limites de la procrastination financière telle que l’on nous l’enseigne ici :

Je m’arrête là avec les photos, et passe cette fois ci à un très court clip vidéo annonçant la soirée organisée ce soir par le club des Francophone – ma première et très certainement dernière soirée de l’année, puisque je ne suis pas un grand fan des boîtes en général, et des boîtes de Boston en particulier. Voici le clip annonçant la « French kiss party »:

Oui, on appelle ça un French Kiss sur le nouveau continent, toujours plus flatteur que les « liberty fries » me direz-vous, même si je ne vois toujours pas en quoi c’est particulièrement Français…

Peut-être est-ce simplement inné chez nous les Gaulois ? On pourrait aussi dire que le baiser est un truc assez culturel en soi et pas trop naturel (disons que dans mon expérience, le baiser en soi n’est pas directement lié à la reproduction, ou alors j’ai peut-être raté un truc)… la réflexion est lancée !

vendredi 16 octobre 2009

Harvard Climbing School

... voila une petite vidéo réalisée il y a quelques jours maintenant avec mes amis de la section à qui j’avais promis d’aller grimper suite à la Charity Auction de l’année dernière (en gros, j’ « offre » la journée d’escalade, et ils payent pour la charité… très Américain, convenons-en, en France, on « préfère » en général payer des taxes).

Bref , Tenzing et Peiting, deux de mes tous meilleurs amis ici, ainsi qu’Albert, Ekta et son mari Yash étaient de la partie. J’avais quelques appréhensions pour être honnête (une journée entière avec des débutants, c’est long), mais comme on le voit sur ces images, c’était en fait un vrai régal… et Tenzing, en bon Tibétain, est vraiment le plus doué du groupe ! Encore un excellent souvenir donc…

Alors, quand est-ce que je vous emmène ?


dimanche 4 octobre 2009

Go Bruins !!!



Hier soir, Loeiz avait décidé de prendre en charge notre inculture des sports US...
Il nous a donc emmenés voir les Boston Bruins jouer contre les Caroline Hurricane au Banknorth center de Boston. Hallucinant !!!

C’est un stade aux dimensions de Bercy, où jouent alternativement les Boston Celtics (Basket) et les Boston Bruins (Hockey). Ce qui est simple, si vous êtes perdu dans Boston pour aller au stade, c’est de suivre les supporters qui portent le maillot des Bruins ou crient des « Go Bruins » !!


Le match est plutôt un show typiquement américain, sans temps mort, avec un steward qui chauffe à blanc les supporters. Il y a les moments typiquement américain genre « kiss cam » où l’ecran géant affiche des couples qui doivent s’embrasser devant 15 000 personnes, le « best fan of the night » où la camera cherche le fan qui se défonce le plus pour supporter son équipe. C’est bon enfant et très marrant à regarder.

Le match de hockey en lui-même, est très rapide. Comme dirait Loeiz, les règles du foot sont un bon proxy en première approximation des règles du hockey. Quelques différences notables :

- Seule la crosse est autorisée
- Les joueurs qui font des fautes sont punis par x min de prison
- Les pugilats sont autorisés ! C’est une particularité de la ligue américaine (et canadienne). Les arbitres tolèrent les bataillent rangées et il y a un code d’honneur non écrit sur la façon dont ces combats se déroulent. (ci-joint l’article Wikipedia sur le sujet pour ne pas soûler tout le monde : http://fr.wikipedia.org/wiki/Combat_au_hockey_sur_glace)



C’est sans doute ce qui m’a le plus marqué. Alors qu’en Europe, on fait un foin autour du moindre écart de conduite d’un joueur de foot (le pauvre Zidane en finale en 2006), ici, on promeut les matches de boxe sur glace…

Je caricature car il y a des voix qui se font entendre pour leur interdiction mais globalement, c’est quand même limite, surtout qu’il y a beaucoup de jeunes que les parents emmènent au match de Hockey.

Bilan, une super soirée pour améliorer notre connaissance des sports US. Prochaine étape, un match des Celtics et un match des Red Soxs !