lundi 27 juillet 2009

A quand un test anti-dopage à l’Elysée ?

Alors que je déjeunais à la cantine de mon employeur de l'été (laboratoire pharmaceutique Français), trois personnes que je ne connaissais pas se sont assises à ma table – et on commencé leurs discussions sans trop faire attention à moi. Rien de confidentiel, évidemment, sinon ça ne serait pas sur ce blog, mais la conversation valait le coup :

« - Tu as vu pour l’accident de Sarkozy ?"

« - Ouais ouais…. »

« - Un malaise en faisant du jogging en plein milieu d’une journée de juillet a plus de chances d’être en relation avec une privation d’oxygène au niveau du coeur qu’un malaise vagal...Le surmenage en est un facteur mais pas une explication diagnostique… »

« - Ouais ouais… »

« - Moi, je crois qu’il est dopé, tu as vu tous les efforts qu’il fait ? »

« - C’est clair, il est forcément dopé ! Plus encore qu’Obama, tu as vu qu’il avait une petite baisse de forme cet an-ci , il ne tient pas le rythme ! Pas assez chargé je pense...»

Bref, venant de médecins, j’ai trouvé cette thèse crédible, et j’ai commencé à réfléchir. Alors que nos amis du tour de France n’hésitent pas à ingérer un prototype d’EPO de troisième génération encore en phase d’essais cliniques et dont l’autorisation de mise sur le marché est prévue pour 2011 au mieux (voir cet effrayant article du monde), doit-on s’offusquer que notre cher président un peu trop volontaire avale du cacheton pour garder la forme ?

Après tout, tant que ses efforts servent à faire avancer une France qui en a bien besoin, c’est tout bon. Ses projets actuels ? Sauver les retraites et la sécu –notamment-, on peut donc dire que ses efforts profitent à la société en général (ce n’est certes qu’une hypothèse à ce stade, mais le but n’est pas ici de polémiquer sur son action) – la fin est donc noble. Bon, je ne rentrerais pas dans le débat selon lequel celui qui mouline le plus n'est pas nécessairemen le meilleur grimpeur, car ce n'est pas l'objet de ce poste, mais... bref.

En revanche, si pour sa part, Contador se charge à mort, ce n’est que pour gagner un piètre maillot Jaune qu’il n’est même pas certain de conserver, et qui ne fait progresser ni la société Française, ni l’intérêt général. Nous sommes donc d’accord : oui au dopage pour Sarko, non pour Astana car… la fin justifie les moyens ... n’est-ce-pas ?

Moi, je vote donc pour des contrôles anti-dopage à l’Elysée. D’ailleurs, peut-on faire confiance à un président qui porte une montre style Festina lorsqu’il fait du vélo ?