mardi 16 décembre 2008

Il n'y a pas que l'escalade dans la vie !



Il y a aussi la vie sociale… D’habitude, je ne suis pas trop fan des dîners et autres soirées, mais nous avons pas mal transgressé la règle ces derniers temps, et pour dire vrai, je ne m’en plains pas. Il y a vraiment des gens absolument étonnants sur ce campus, c’est rassurant. C’est dans ces moments là que je me rends compte de la chance que j’ai d’être en ce lieu… il en faut bien de temps en temps !

Nous dînions donc samedi soir avec Tenzing et son amie Peiting ; lui est Tibétain, elle est Taïwanaise. Autant dire que les discussions sur la Chine sont allées bon train ! Ah oui, la gente dame fait actuellement un doctorat sur l’histoire moderne du pays du soleil levant (ou couchant, c’est selon), donc la discussion était largement étayée…

Ce que je ne savais pas, c’est qu’en temps que réfugié Tibétain (c’est un statu reconnu par l’ONU), Tenzing ne peux pas mettre les pieds en Chine. La dernière fois qu’il a demandé un visa, il a obtenu une réponse ferme (et négative), indiquant que son statut le rend persona non grata de manière à priori définitive. Il ne peut d’ailleurs pas non plus aller à Taiwan, en raison de sa nationalité Népalaise… Dur d’être un globe trotteur quand on est pris pour un révolutionnaire !

Incroyable destin que celui de Tenzing, qui n’est pas là par hasard – ni par bonté de la part d’HBS. Il est né au Népal, de parents Tibétain. Puis, il est pari faire ses études en Inde, avant de se rendre aux Etats-Unis pour son undergrade. Son premier job, c’était en equity research (en pharma) chez Goldman Sachs à new York – avant qu’il ne parte pour la Banque Mondiale ou il s’intéressait aux problématiques de développement des pays émergents. Puis, à la recherche d’un job à plus fort « impact », il a finalement passé un an dans l’ouest du Népal pour diriger un hôpital de campagne, dans des conditions difficiles qui lui ont permis d’appréhender la vie des Népalais les plus pauvres – lui fait partie de la classe moyenne supérieure. Son objectif à plus long terme est d’aider le Tibet, son pays d’origine, ou il n’a pu allait qu’une fois lorsqu’il était enfant…

La question du Tibet, bien sûr, a été abordée pendant notre dîner. Tenzing est très au point sur le sujet évidemment, et je le trouve étonnamment ouvert d’esprit. Pour lui, point besoin d’un état indépendant – il est prêt à accepter que le Tibet soit une région de la Chine, à condition de pouvoir enseigner l’histoire du pays, sa culture et sa religion. C’est là que ça bloque, les Chinois s’opposant à tout enseignement indépendant dans ses régions, d’autant plus quand elles se voudraient un peu plus autonomes….

Là où l’on diverge un peu tous les 3, c’est au sujet du future de la Chine et du rôle que ce pays compte jouer sur l’échiquier mondial (j’adore ce terme, si peu pédant !) dans les années qui viennent. Tenzing pense que les Chinois aspirent à être la prochaine puissance dominante, en s’imposant sur tous les tableaux (i.e. les JO pour commencer) alors que Peiting insiste sur les difficultés que rencontre le parti à diriger un tel mastodonte… A ses yeux, la puissance n’est qu’un moyen, pas une fin ! Car un point de chômage en plus, ce sont plus de 5 millions de Chinois sans travail, ce qui pose des problèmes insolubles : exode rurale inversé, familles ruinées, croissance économique menacée… Dominer pour ne pas imploser, tel semble être le destin d’un pays qui pourrait dépasser les Etats-Unis en terme de PNB à horizon 2040-50, c'est-à-dire après demain ! (ou presque…)

 


Encore un week end à LincolnWoods !


... cette fois, il faisait encore plus froid que la semaine dernière...
Mais au moins, ça collait, et Jérôme et moi avons pu faire plein de bloc, dont "Straight Again", un V9/7C bloc retord sur petites règlettes, ci-joint les photos.
A priori, la prochaine escpade sera glaciaire, du côté de Frankenstein, dans le New Hamsphire !
Par ailleurs, les révisions se sont bien passées... Je suis plutôt partisan de la détente pour faire face à ces échéances malsaines...



samedi 13 décembre 2008

Après le Bullwhip effect...

... le Bullshit effect ! Et oui, je révise mes cours ce week end pour la semaine d’exams sui s’annonce (une de plus), et comme d'habitude, c'est TOM (cours sur les opérations, les process et comment on les optimise) qui remporte la palme du contenu le plus inintéressant et inutile...

Je me permets cette fois de partager mon enthousiasme et ma joie en affichant les deux extraits ci-joints (copyrightés, donc SVP, ne pas utiliser à l'extérieur... je rigole of courses, who would want to show that to his client ?...). 

Vivement que je passe au cours de compta en fin d’après-midi! he he he...

NB: Merci de revenir vers moi si vous comprenez le sens de la première slide... avant lundi de préférence !


jeudi 11 décembre 2008

American Bail Out

On parle souvent du Bail Out des banques qui est en train d'être élaboré de ce côté de l'Atlantique (pays du pragmatisme, et non du libéralisme - contrairement à l'Angleterre), peu de celui des fabricants d'automobiles (les Big Three). Ci joint une image grinçante qui circule sur le net (donc certainement aussi en France!) :

Le texte en petit est illisible mais vaut le coup : « You probably thought it was smart to buy a foreign import of superior quality (…) But you forgot one thing : we spent a shitload of money on lobbyists, so now you’re out 25 $Bln + the costs of your new Subaru. Maybe next time you’ll buy American like a real man. Either way, we are cool.”


Quelques images de Lincoln Wood


Vu que c'est (déjà!) bientôt le week end, je me sens obligé d'afficher immédiatement les quelques photos faites le week end dernier dans la forêt "Lincoln", au sud de Boston, du coté de Providence. Les amateurs trouveront plus d'infos ici. J'étais avec mon pote Jérôme, Français très sympa rencontré à la salle d'escalade de Boston, qui m'a guidé sur ce site où il a déjà été plus de 100 fois ! Après avoir fait trois 7B/V7 bloc (à vue!), nous avons fait des blocs plus faciles à la nuit tombante... une session d'anthologie ! On a aussi fait quelques images vidéo, ce sera uploadé ici à l'avenir.




mercredi 10 décembre 2008

Harvard Business School & the CEO Superstars

Evidemment, cette phrase n’est pas de moi.... Il s’agit en fait du titre d’un documentaire sur HBS qui sera diffusé sur CNBC courant Décembre, et dont quelques extraits son disponibles sur le site de la chaîne. 

Dans le premier extrait (CEO Superstars remember nervous feelings during the first years at HBS. ), on voit des alumni confesser le stress qui les habitait lorsqu’ils étaient encore étudiants. J’aime particulièrement quand J. Immelt (CEO de General Electric) dit « When someone says something smart in the classroom, you feel so inferior », ou lorsque Schwartzman (CEO de Blackstone) s’exprime sur le “Permanent stress” qu’il a subit. Ou enfin lorsque Meg Whitman (CEO d’Ebay) dit « You get scared, no question ».  

Alors, la pression à HBS, mythe ou réalité?

Franchement, je ne sais pas trop quoi penser. Ces gens sont très forts, sans aucun doute, et je ne les imagine pas trop cancres à HBS vu leurs profils… Je me dis que peut être, l’environnement a changé, que désormais, les étudiants sont moins durs les uns envers les autres, que l’administration a réduit la pression (il y a un taux de dépression assez hallucinant sur le campus, j’y reviendrai) – tout cela est assez probable. Je pense aussi que j’ai la chance d’être dans une section finalement tolérante et ouverte aux commentaires débile du Français du fond, qui est loin d’être au dessus du lot, croyez moi... mais qui en conséquence ne se sent pas particulièrement stressé ces jours-ci…

Autre hypothèse: l’éducation Française, et le système de sélection des prépas et grande écoles en particulier, reste le summum de l’exigence en terme de stress et d’implication personnelle. Une différence de plus avec l’éducation Américaine, qui favorise pour sa part l’épanouissement des élèves dans un cadre nerveusement confortable au moins jusqu’en undergraduate school, ce qui expliquerait les déclarations ci-dessus…

Mais pour être honnête, je ne pense pas que le stress soit si fort chez mes collègue, la moitié de ma section sortant dans les bars de Cambridge rigoureusement TOUS les soirs… 

Enfin, deux autres extraits vidéos (From "Chip Shot" to "Cold Call" HBS Students decode their language.; Former eBay CEO Meg Whitman and HBS Career Counselor Jana Kierstead share advice with students in a struggling economy) qui finissent d’entériner le mythe HBS (tant mieux, c’est pour ça que je suis ici !). On remarquera le stress induit par ce qui et appelé ici  un‘cold call’ (= se faire interroger en début de cours par le prof pour lancer la discussion, rien de dramatique à mes yeux) et qui visiblement terrorise les étudiants. Encore une fois, il me semble que ce n’est pas trop le cas dans ma section…. Vive le mythe, donc !

lundi 8 décembre 2008

Need a break ?

J'ai commencé mon après midi par la compta...
"Cost accounting systems are designed to determine the cost of cost objects. Cost blablabla (...) cost object is the thing for which cost is being determined blablabla (...) Cost system designers classify costs as being either blablabla costs are those costs that cannot be classified as direct costs. (...)"

Plutôt que de continuer à lire ces paragraphes insupportables, je suis passé au cours de marketing ! Là, il nous fallait identifier une pub' sympa et justifier notre point de vue.
Je vous laisse regarder le spot que j'ai choisi - what a great break !


dimanche 7 décembre 2008

Les exams arrivent...

Et oui, n'est pas étudiant qui veut: il faut être prêt à passer des examens régulièrement, et donc à s'y préparer un minimum... mais bon, d'ici à suivre la ligne officielle :

"Students across sections have expressed interested in doing a practice case write-up in preparation for the TOM final exam. For those who wish to do so, I would recommend writing up Solagen, a previous TOM final exam case (…). To replicate exam conditions, you should spend no more than 4.5 hours on the exam (…) »

Je crois bien qu’une fois de plus, je ne serai pas l’étudiant modèle… pour autant, dois je culpabiliser ?

mardi 2 décembre 2008

Le Kentucky, c'est loin mais... c'est beau !




Thanksgiving, c’est aussi 4 jours de vacances, et ça, c’est bien. Sauf qu’avec le froid qui règne à Boston, il me fallait m’éloigner de la côte est pour en profiter, et j’ai donc décidé d’aller grimper à Red River Gorge, dans le Kentucky, en compagnie de Jonathan, prof de maths Suisso-Américain rencontré à la salle. A 25 ans, il est marié depuis deux ans, vis depuis quatre ans à Boston et est ouvert sur les questions de religion et de société en Israël –suffisamment du moins pour pouvoir en discuter rationnellement.   35 heures de voitures et 2,000 km en un week end, ça calme ! Mais ça valait le coup, puisqu’en roulant de nuit, on a pu finalement grimper 3 jours.

RRG, c’est une belle falaise de grès, avec de très nombreux secteurs aux profils variés, -endoirt indéniablement incontournable, paradis du 7 et du 8 – pour grimpeurs avertis donc. Nous avons visité Bob Marley Crag (et la ligne magnifique en 5.13B/8A de No redemption, une dalle raide bien technique que je souhaite enchaîner à la prochaine visite, pas trop le temps cette fois, on voulait faire du volume plutôt), Flat Ledge Crag (et l’autre ligne magnifique de Palette of colors, 5.13B/8A déversant, avec un joli crux à doigt dans le haut qui m’a résisté de peu…) et enfin the Motherload, LE secteur dur de la région. La grotte est impressionnante je crois n’en avoir jamais vu d’aussi grande. Encore une fois, belle essai dans un superbe 8A (BOHICA) qui n’en finit plus, et une onglée mémorable en fin de parcours… Bon, faut que je continue de m’entraîner, je manque un peu de conti… mais j’ai toujours autant de plaisir à grimper et d’excitation au pied des falaises, que c’est bon ! Et quel joie de passer des soirées avec notre pote Franck, post-doc en physique quantique à havard (on s’est retrouvé la bas par hasard) et son collègue néerlandais lui aussi, Chris (même parcours, mais en chimie cette fois) et tout un tas d’autres grimpeurs qui font des choses bien différentes des nôtres et en parlent avec passion… quel bol d’oxygène !


Franck, dans BOHICA. Un grand toit, ou nous avons l'un comme l'autre passé un bon moment pendu sur les bras, avant de succomber au froid du rocher (et à la longueur de la ligne!)


Dans la première partie de BOHICA (7B assez bloc).
Juste après le crux de No Redemption.


Au début de No Redemtion, un peu expo, mais l'ambiance n'en est que plus excitante !


Jonahatan dans la classique Breakfeast Burito en 6C, vraiment top cette voie.

lundi 24 novembre 2008

The Game


Ce week end, on peut dire que ça caillait chez l’oncle Sam ! Ce qui ne nous a pas empêchés d’assister au match de Football Américain entre Harvard et Yale, dit The Game en raison de la traditionnelle compétition qui règne entre ces deux écoles. Après le pré-party à 8 heures du matin chez Brandon, où nous avons eu de la Bud Light en guise de café et des saucisses pour remplacer mes tartines habituelles, nous nous sommes dirigés vers le stade aux alentours de midi, comme 15 000 autres personnes. Je dis « nous », mais seuls Mike, Chris et moi avons quitté le confort de la maison de Brandon pour affronter le froid glacial qui régnait ce week end (-5°C en novembre, ça réveille !) et assister au match, assis directement sur du béton glacé. Comme le disait Chris, ancien militaire qui a stationné en Irak jusqu’en 2005 (et a passé les années suivantes à Atlanta dans des fonctions plus « administratives »), « This was a crappy game ! ». N’étant pas expert, je ne me prononce pas, mais c’est vrai qu’au niveau du jeu, on s’est ennuyé ferme…

En fait, il faut distinguer le College football du Professional football. Le premier est pratiqué par les étudiants d’université, le plus souvent sponsorisés par leur école pour s’entraîner (et si possible gagner, pour l'image de l'université en question) tandis que le second s’adresse aux professionnels. Si en basket, le niveau du College n’est pas trop ridicule comparé à celui de NBA, en football, la différence est majeure. Par ailleurs, il y a plusieurs divisions en College football, la première comptant 117 équipes. Or, Harvard et Yale sont en … troisième division ! Bref, pas tout à fait les rois du ballon oval…

Morts de froid, nous avons tout de même tenu une mi-temps entière, belle performance ! Mais je n’ai pas vu de pom pom girl nues sur le terrain, too bad…

Marketing exam

Ce qui est bien quand on est étudiant, c’est qu’on a des exams ! La semaine dernière, nous avions un test de marketing… en équipe. C’était très drôle.

Nous devions préparer un cas chacun de notre côté pendant 4 heures le lundi, avant d’être regroupés en équipe pour 4 heures de "fun" le mardi - on s'amue comme on peut... Une fois de plus, je me suis retrouvé dans une équipe sur-motivée (et plus encore) et ce fût finalement une expérience amusante, puisque nous étions 3 consultants  (j’étais avec deux BCG – pas du tout structurés dans leur approche, pas synthétiques et très BS – rien de nouveau en somme, just kidding of course-) et un banquier M&A qui a réussi à faire un modèle de 5 lignes complètement faux, j’en ris encore !

J’ai fait cette photos quelques minutes avant la fin des 4 heures, alors que l’ambiance était plutôt au stress qu’à la rigolade… Incroyable de voir à quel point les gens sont compétitifs ! Ici, il FAUT avoir des bonnes notes…

Au final, on a eu B+, une notre très correcte à mon goût… 

vendredi 21 novembre 2008

Encore un dîner Français !





Cette fois, c'était soirée crêpes, en préparation de l'international food festival d'HBS. Chaque étudiant amène des spécialités de son pays, et une soirée est dédié à une orgie générale... C'était marrant, mais je ne conseille pas particulièrement l'enchaînement Pisco Sour, Margarita, Tequila Gin Vodka, cuba libre et … bayles pour conclure, c’est un peu lourd… En revanche, la soirée crêpe était chouette, avec en guest star Quentin, qui devient peu à peu un très bon ami, et Loeiz évidemment. Ainsi que Cécilia (Uruguayenne) et James Bond, Franco-sud africano-américain. Heureux d’avoir enfin trouvé un public qui apprécie ma cuisine…


It's your life...




It's your life
It's your career
It's your future
How far will you take it ?

Non non, ce n'est pas le nouveau slogan d'HBS, mais une pub de Deloitte que nous avons trouvé ce matin donc notre classe, sur des cartes de visite personalisées. Il me semble qu'aux Etats-Unis, Deloitte est plus connu/prestigieux qu'en France - en tous cas, leur effort de recrutement s'intensifie cette année. Vive la crise ?

Thanksgiving Invitation

Le week end prochain, c'est thanksgiving! En bon Français, nous savons à peine ce dont il s’agit – mais rassurez vous, les Américains ne savent pas vraiment non plus ce que cette fête est censée célébrer…

Pour autant, c’est un jour très important pour eux – presqu’autant que Noel !

Ils passent la soirée en famille, et pour beaucoup d’étudiants de la section H (ceux qui ne sont pas de Boston) c’est l’occasion de retrouver leur famille.

Là ils où sont étonnants, c’est qu’ils tiennent absolument à ce que tout le monde apprécie ce moment. Ainsi, plusieurs d’entre eux nous ont invité chez eux, Loeiz ira d’ailleurs à New York avec la famille qui l’a accueilli chaque année lorsqu’il apprenait l’anglais. Ci-joint le mail de l’administration, 

« Dear Students,

If you're still looking for a place to celebrate Thanksgiving, I hope you'll consider taking up the following kind offers: two Harvard- affiliated families in the Cambridge area have offered to host several students at their homes for Thanksgiving dinner. One family lives in Belmont and is willing to drive to campus to pick-up students directly, and the other lives in Davis Square, which is easily accessible.” 

Bon, de mon côté, je pars à priori à Red River Gorge dans la Kentucky avec un pote Français de la salle d’escalade, Jonathan,  pour ce prochain week-end de 4 jours. Soit 30 heures des voiture aller retour ! J’espère que ce sera à l’a hauteur de mes attentes…

jeudi 13 novembre 2008

Rock climbing in central park !










J'étais à NYC ce week end, et voici quelques images... C'était chouette de revoir la grosse pomme ! Featuring Loeiz et Agathe.


Discussions...

Pour conclure sur ce sujet épineux, voici les réactions que j'ai reçues et quelque sélements de reflexion...

i) Pour commencer, notre international Rep a envoyé hier soir en réponse le mail ci dessous:  «Thomas, (…) By choosing to come study here, we implicitly chose to abide by its laws (…). This flag policy has been set in order to avoid tensions as well as political statements that would go beyond the classrooms (…)”. Ben voyons, puisque c’est la règle, prenons là comme telle ! Et je n’ai pas exactement le sentiment que les tensions sont apaisées en levant une collection de drapeaux dans la classe, signe des plus politiques…

 Un peu dépassé par les événements tout de même, il m’a envoyé ce mail personnel ce matin :

 “Thomas,

I personally didn’t appreciate at all you bringing up this controversial topic in such a way at 11:00 pm on the day prior to the ceremony which had been scheduled for two weeks. You had ample time to state your opinions earlier and getting us through this debate, thus avoiding me going uselessly through the preparation hassle and create such last minute tension.”

C’est vrai je l’admets, il a fait un boulot de dingue en réunissant les drapeaux de l’année dernière puis fait quelques échanges avec les autres sections, et… commandé des sandwiches ! Quelle belle preuve de leadership…

ii) Les Américains enthousiaste, parfois tout de même, j’aime bien leur optimiste! (surtout quand ça va dans mon sens, evidemment) :

- “Thomas, that was an incredible email. That took guts and i have a lot of respect for you for saying so eloquently what many of us were thinking.”

-“ Brave. Power to you, Thomas."

- “Thomas, Bravo.  Fantastic e-mail.  I’d love to hear more about your trips sometime.”

iii) Mon amie Brésilienne, francophone :

“Oh my God, you are so European.... (and I love europeans!). That was very well posed, I didn't know that (I am not european...). You need to tell me more about it”

iv) Enfin, le près, comme d’habitude très consensuel :

“Thomas, thank you for sharing your thoughts and opinion. The flag ceremony is an HBS tradition and is meant to celebrate our rich diversity - in no way is it meant to make a political statement (…) I would like to propose that the ceremony continue as scheduled but that we also consider dedicating a portion of our section wall to pictures and traditional items from the various parts of the world that each of us calls home. (…) Regardless of where each one us stands on this issue or any other issue for that matter, be it politics, Darfur, war, abortion, genocide, same sex marriage, affirmative action, euthanasia, global warming, etc, each of us has a fundamental right to freely form and express opinions. I think we would all agree that we can disagree with one another on any issue but that we won't be disagreeable nor disrespectful.”

Conclusion ? D’abord, je pense que dire les choses au Etats-Unis n’est pas chose simple. La forme compte plus qu’ailleurs, et qui suit rigoureusement le système s’en sortira toujours, au contraie de celui qui tente de s’opposer. En revanche, la discussion est acceptée,  et j’ai trouvé que nos amis Américains avaient un esprit ouvert sur le sujet, une bonne nouvelle. Cela dit, à HBS, on nous apprend le « judgement » et non « l’esprit critique » - il y a une réelle nuance. Mais parfois, ça vaut le coup de dire ce qu’on pense. Non ?


mercredi 12 novembre 2008

Flag cermony

Comme chaque année, nous allons nous livrer au cinéma de la Flag cérémonie demain, consistant à lever un drapeau de chaque pays représenté dans notre classe. Super non ? Sauf que mon ami Tenzing, Tibétain d'origine, n'est pas autorisé à participer... Et oui, le Tibet n'existe pas, il appartient à la Chine ! Ci-joint le message que je viens d'envoyer à ma promotion, en esperant ne pas me faire lyncher et lancer un débat sain. Peu probable que ça marche, mais bon...

Dear H,

Seeing that Flag ceremony will finally happen tomorrow, I decided to send this email.  I initially hoped to discuss this topic with you tomorrow, but Antoun confirmed that timing would be tight.

I decided not to attend tomorrow’s ceremony as I feel this highly politically connoted event has nothing to do in our classroom. A you may know, according to HBS administration, we cannot hang flags if they are not recognized by IOC.

1.       I cannot accept to celebrate my own country when other students cannot do so.

I am thinking of Tibet/China situation here -but unfortunately, this concerns other countries too. I don’t want to offend our dear Chinese friends, I know they are not responsible for this international mess but this issue is very sensitive to me. I went to China many times, felt I was welcomed and had great time with Chinese people but I cannot accept what is currently happening in Tibet.

I have been many times to the Himalayas, in Tibet but although in Nepal, in Bhutan and in Ladakh for the last 8 years. I can testify on what happens there and on the complexity of the notion of “national identity”.

I want to tell you about an event that changed my view of the situation. I was in Tibet on the first of October 2006, climbing on Cho-Oyu in the Everest area. When I came back to base camp, I understood some terrible events just happened (see the video and article – please take a sec to have a look, it’s striking). Chinese army just shot dead Tibetans trying to cross the border to join Dalaï Lama, almost in front of me. I could add I had spent a night in jail in Lhasa some weeks before for some awkward reasons - believe me, you don’t want mess with army in this part of the world...

But relating this story is taboo, forbidden, not welcome… Hidden. Once again, I have plenty of other examples: if you go to Lhasa, you’ll see that Tibetans don’t have the right to enter Potala, probably the most important religious symbol for them. Potala is now a museum for Chinese and international tourists…. Tourists make pictures in the middle of the Jokhang, while Tibetans are actually praying a very important religious temple in the center of the capital… You don’t have the right to carry a Picture of Dalaï lama there.  They even brought the Olympic torch on the top of a Tibetan goddess (BTW, they did NOT really reach summit) wioth no respect for what this mountain means… Etc etc...

On the flip side, China played a key role in the development of the area, building roads and infrastructures and helped take advantage of natural resources – but at what price ?

This leads me to my second point. 

2.       What does a flag mean for you?  Personally, I don’t see any need to hang flags in classrooms and I feel not specific proud in knowing there will be a French flag hanging above me for a year- especially when other people cannot do so “because their flag is not recognized by IOC”. What does it mean to be French? American? Tibetan, Chinese? I am proud to be European, I am proud of historical relationships France has with other countries, like the US or China but I don’t feel a need for a flag to say that. I need something I am proud of, our literature, our history, our cooperation with Germany only 5 years after WWII, I am thankful for what US did in Normandy (as well as for subprime crisis)… Do I need a flag in my classroom to say that? Do we need flags to show diversity? I suspect some marketing actions there… What would you think if it was forbidden to hang a US flag in our classroom? 

I know we will not solve the China/Tibet issue here but I just don’t accept as a given fact that we should celebrate some of our section mates and not some other because of HBS administration decision. I don’t want to have to send these emails that do bother Chinese students – but I feel forced to do it. 

I know flags will be held tomorrow, Antoun and other people made a lot of effort to have it happening.

I propose that anybody should feel free add something that mean something for him –either a flag or anything else- is it really a big deal if we end up with 90 flags/pictures in the room ?

I have a nice picture of Cho Oyu that means a lot to me (was taken on the Tibetan/Chinese) border and that could symbolize hope for future peace, I imagine we could hang it in the classroom. Loeiz has a great Bretagne flag, way nicer tha the French one. But you surely have other propositions! 

Let me know what you think, and please don’t forget I don’t want to hurt anybody, especially our dear Chinese friends. 

Thomas


vendredi 7 novembre 2008

Les conseils de Jack


Cette semaine, nous avons eu un cours intéressant. Et oui, ça arrive ! Jack Welch (CEO de General Electric, de 1981 à 2001, qui a fait de GE le géant d'aujourd'hui 5ème plus grande valeur de marché au monde) a passé quelques heures avec nous en cours de Leadership, c'était top.

Alors, pourquoi Obama a-t-il été élu ? (oui, ce cours était le 5 nov, donc on a parlé pas mal de ça…)

i)                   Il avait un message clair, concis : sa marque, c’et « change ». Facile à retenir non ? Et en plus, il l’a répété un million de fois. Ca paraît simple, mais c’était quoi déjà la marque de McCain ?

ii)                  Il s’est entouré des meilleurs, en moins  de deux ans. Et pas de Palin… (quoique Palin n’a rien à envier à Ségolène à mon humble avis)

iii)                Il avait les bons amis aux bons endroits, notamment les médias qu’il a su chouchouter. De son côté, McCain a nommé comme VP une inconnue, et ainsi surpris ces « amis les médias » qui, vexé, on cherché tout ce qu’ils pouvaient sur la nouvelle politicienne à la mode..

Bon, on a aussi parlé un peu de business et de leadership, et du haut de ses 73 ans, le « p’tit vieux » m’a impressionné, il avait une de ces patates ! Vraiment passionnant…

Sa conclusion ? « Bureaucratie kills ». A méditer !

mardi 4 novembre 2008

Rock climbing in Yosemite- la vidéo !

Political technology


Aujourd’hui 4 novembre, nous avons eu un cours de marketing passionnant sur… l’influence des nouvelles technologies sur les primaires démocrates ! Pour une fois, le cours était lent pour les Américains et passionnant pour les Européens qui n’on pas suivi cette phase du scrutin dans tous ses détails. L’entrée en campagne de Bill Clinton, la vidéo choc « I have a crush on Obama » etc…

A la fin de la discussion, l’ancien webmaster d’Howard Dean (souvenez-vous, le candidat républicain aux primaires 2004, qui fut battu par Kerry) nous a éclairé sur l’influence de la révolution internet.

Pour lui, Obama a parfaitement montré au monde l’importance de ce nouveau média dans la campagne (et ce quelque soit l’issue du vote de ce soir), en optimisant particulièrement bien le concept « d’user generated content ». On a tendance à oublier que Youtube fut créé en 2005 (et pas vaant !) et n’existait donc pas en… 2004, lors de la défaite d’H. Dean. Pourtant, il y a encore du boulot sur ce front là : ainsi, si internet est un outil incontournable pour le fund raising (notamment via les dons de moins de 200$, qui ont financé 22% de la précampagne d’Obama vs. 9% pour celle d’Hillary), il semble que les sites internet des candidats ne permettent pas encore de réellement convertir l’électorat.
Je vous invite à visiter les sites d’Obama, McCain et Hillary. Ils sont évidemment bien fichus, et je trouve que leurs vidéos sont étonnantes… Cela dit, il faut maintenir son esprit critique car les montages habiles des réalisateurs pourraient laisser penser qu’il s’agit de documentaires sérieux et critiques de type Arte alors qu’évidemment, c’est de la pure publicité (ou propagande, c’est selon).

Etonnant donc, et un poil plus inspirationel que la démocratie participative d’une certaine Ségolène (pas besoin de mentionner la stratégie web du petit excité – c’est encore plus rétro)…

NB : a votre avis, d’après la photo, quel webmaster est Démocrate vs. Républicain ? 

lundi 3 novembre 2008

Drinking Games

Les jeux d'alcool, c'est une discipline où indéniablement, les Américains sont les meilleurs. Je reçois tout juste ce message de Brandon (un type vraiment sympa en plus - juste légèrement  bourrin par moment) m'invitant à le rejoindre ce soir avec toute la section pour un petit "beer pong", jeu très populaire ici (on jette un balle de ping-pong en direction du verre d'un autre joueur et si la balle atterri dans son écuelle, il doit boire).

Bon, vu qu’il est à peine lundi, je crois que je ne vais pas y aller…. 

Tout de même, c’est très amusant d’analyser la relation -maladive?- qu’entretiennent les étudiants du nouveau continent avec l’alcool ; en ayant été privé jusqu’à leur 21 ans, ils donnent l’impression d’abuser de leur droit de boire une fois la majorité atteinte… Heureusement, la police veille ! Ainsi, je dois m’armer de mon passeport pour acheter la moindre binouze dans le drug store d’en face, et je ne peux pas me balader dans les rues une bière  à la main. En revanche, une fois chez moi, je peux me retourner le cerveau sans qu’on puisse me dire quoi que ce soit… bizarre, non ? C’est sûrement ce que l’on appelle une « cultural difference». 

Allez, je vais faire mon cas de TOM, ça me changera. Heu… en fait, c’est une simulation, et guess what, ça s’appelle « TOM : PLAY THE BEER GAME! ».

« On Tuesday, November 4, you will have the opportunity to participate in a supply chain exercise (called « The Beer Game »).”

J’hallucine…..

samedi 1 novembre 2008

FlyingCam au pied du mont ventoux

Nous avons fait ces images avec mon frère, mon oncle et mon père au mois d’Août, avant mon départ pour les Etats-Unis. Initialement, je pensais faire une autre vidéo sur nos aventures de parapentistes, avec le canevas habituel - mais en derushant, je me suis rendu compte qu’il devait en être autrement. Les images de Cam m’ont ému, je les trouve étonnantes, spontanées… naturelles, comme mon frère en sorte. J’ai vu pas mal de parapentistes dans ma vie, et je peux dire que Cam est certainement un des plus doués, comme on le voit ici. Ah oui, il est aussi pilote d’avion, c’est peut être une autre raison. Bref, bravo Cam, j’ai hâte que tu m’emmènes dans les airs !

Ton frère.

vendredi 31 octobre 2008

Your are awsome !


Ce matin, c'était le pompom. Nous avions cours de TOM (en gros, un cours de logistique), un des 5 modules obligatoires ce trimestre. Autant j’apprécie le cours de Leadership ou de marketing par exemple, autant celui de TOM me laisse pantois. Nous avons hérité d’une jeune prof très sympathique, Kristina, qui fait ses premiers pas dans l’enseignement et qui est… bien maladroite. 

Elle progresse cependant au fil du semestre: par exemple, elle a retiré son profil de Facebook, sur lequel on pouvait jusque là suivre au jour le jour ses états d’humeur, comme le permet le site. Grand succès lorsqu’elle updatait son statut avant d’aller en cours en marquant « Today, I Am stumbling in anticipation of my class in front of 90 students… so scary ! » (véridique). Ca faisait très professionnel… 

Bon, il y a quand même encore quelques efforts à  fournir. Dans cette dynamique de progression exponentielle, elle souhaite appliquer une initiative de ses collègues consistant à demander à un élève de faire un wrap-up à la fin du cours sur ce que l’on est censé avoir appris. Ce matin donc, nous avons lancé une discussion passionnante (de 40 minutes, sur les 80 du cours) sur la méthode à  employer pour faire ces résumés :

-  « Well I propose we make this wrap up not too short and dense in content, what do you think ? » (professor)

- “Let’s stick to key messages” (student 1)

- “Yes, 3 key messages look good” (student 2)

- “I would tend to agree with student 1 but indeed, I would say 4 messages within 30 sec could be better” (student 3)

- “What about doing 3 messages within 30 sec , I know, this idea is a little out of the box, but it looks great ?” (student 4)

… (go to student 45) – sans mentioner le comment discret que j’ai trouvé pour une fois pertinent sur “Heu…what content are you talking about ?» (Student 46, mais à voix basse)

Après 40 min de cette discussion excitante et challenging, feedback de notre professeur :

- « You are great! You are the best! You stay on the very right side of the bell curve as HBS students!”

Pour une fois, je n’étais pas le seul à trouver ça ridicule… Heureusement, ma voisine Eliza à su me remonter le moral: « Thomas, you know you can learn from bad things, just make a little effort to understand her » (Eliza est vraiment adorable, j’en parlerai plus tard). 

Enfin, dans un ultime effort visant à définitivement conquérir notre enthousiasme, Kristina à mis une touche plus perso :

- « Here is my son, with his alloween costume ! Isn’t he cute ?”

Là, toute la classe à applaudi, Kristina à gagné – à défaut de s’imposer par le contenu, elle ratisse les suffrages sur l’émotionnel. Très fin, j’admire - et c'est vrai que c'était marrant ! Allez, elle progresse et c’est vrai qu’elle est sympa, l’avenir devrait être plus rose. Elle a désormais mon suffrage. Enfin, quasiment...