mercredi 11 novembre 2009

Internet: Marketing 101

Me voici de retour à Boston , après une semaine extraordinaire sur les cailloux du Yosemite –et qui fera l’objet d’un post futur, illustré comme il se doit.

Pas d’illustration aujourd’hui en revanche car après 4 ans de bons et loyaux services à toutes les altitudes, mon appareil photo s’est éteint, pour ne plus jamais se rallumer… le drame, je perds un ami cher, un vrai compagnon d’aventures - et après le mariage d’Axel en Juillet, ça commenceà faire beaucoup.

Décidé cependant à ne pas me laisser abattre, j’ai pris mon destin en main et choisi d’investir dans une nouvelle monture (plutôt que de réparer à un coût prohibitif), mes premiers capex depuis plus d’un an… !

Comme c’est un achat important et que je suis censé être un enfant de l’internet, j’ai commencé par passer qqls heures sur le web pour comprendre le marché des appareil photos numériques, hautement incomptables et non standardisés…pas évident. Car un objective Sigma pour Canon ne marchera pas avec la version DC s’il est paramétré pour la version NJ, et l’autofocus du sigma 18-200mm qui marche avec le Canon Rebel XT ne marche pas nécessairement avec le nouveau Canon Rebel T1i, qui s’appelle d’ailleurs Canon 500D en Europe… clair non ? En toute logique, je dirais que cette complexité est largement « fabriquée » par les marques qui cherchent à se différencier autrement que par le prix. A priori, ça marche pas mal cette stratégie, si bien d’ailleurs qu’ils paument tout le monde dans la manip’… bref, je m’en suis quand même à peu près sorti maintenant.

Deuxième étape ; acheter les pièces (boîtier, batteries, objectifs, cartes mémoire etc…) de manière indépendantes pour bénéficier du prix d’appel de chaque distributeur. Ainsi, mon boîtier vient de supremecamera, les piles d’amazon.com, l’objectif de 47th street… etc. Pour dire vrai, il m’a fallu un peu de temps pour comprendre comment deux produits parfaitement similaires peuvent être vendus à des prix franchement différents suivants les sites – alors que les fabricants s’efforcent d’être distribués à des prix cohérents en affichant un prix recommandé.

Comment ces distributeurs gagnent-ils donc de l’argent ? Ils sont malins… Quelques jours après avoir acheté mon boîtier, je reçois un mail d’abesofmaine.com me avec le message suivant « Nous avons reçu votre commande, merci d’appeler pour confirmer ». J’avais déjà payé et confirmé, donc bon, j’étais un peu surpris, mais j’appelle quand même, on ne sais jamais. Immédiatement, je tombe sur un agent commercial, qui, sans prendre le soin de me confirmer quoique ce soit, me prouve en quelques instants que sans le kit battery Canon dernier cri (150$), mon boîtier super high-tech ne marchera jamais. Ben oui, évident... puis de toute façon, je n’ai même pas de batterie pour mon appareil, alors… je cède et complète mon achat. Et lui permets ainsi sans le savoir de se remplir les poches, car sur cet article, il est nettement moins compétitif en termes de prix… malin, mais jusque là, rien de (trop) nouveau me direz vous.

Certes, mais je reçois un autre mail un instant plus tard de ce même type me disant que comme il est en rupture de stock , il va lui falloir 4 à 6 semaines pour m’envoyer le boîtier. Et il me propose gentiment d’annuler ma commande (du boitier uniquement of course), très simple me dit-il, puis ce serait dommage d’attendre aussi longtemps. D’ailleurs, il l’a en kit avec l’objectif 18-500mm, disponible immédiatement. Bon moyen d’éviter de vendre à pertes et de me refourguer quand même … le kit battery, tout en tentant de me vendre un objectif supplémentaire !

Là, comme je suis quand même étudiant en Business School, en deuxième année même, et formé à l’art de la négociation, à la finesse de la finance et à la beauté de la psychologie (vive les cours de leadership), je me suis révolté. Jamais, de mon vivant, je ne me ferai avoir de la sorte ! Du moins en en étant conscient…. du coût, j’ai tout annulé et recommencé la manip’ auprès d’un autre distributeur. Na. Au final, il me faudra quand même attendre un mois, vous me direz, puis j’ai payé plus cher… la belle affaire !

Notons enfin que je n’ai décrit qu’une des astuces de nos amis les vendeurs de tapis, mais ayant acheté un tas de machins plus ou moins inutiles pour mon appareil, j’ai eu droit à d’autres magouilles moins marrantes et plus classiques, tout aussi efficaces.

Bref, there’s no free lunch comme d’habitude, donc pour avoir un truc à un prix abordable, mieux vaut s’armer de patience…

… en attendant les prochaines images de ce blog seront plutôt des vidéos !