dimanche 28 septembre 2008

Escalade sous le déluge...

Alors que la queue de tempête tropicale envahi Boston et empli l’atmosphère de chaleur d’humidité lors de ce premier long week-end, nous avons passé notre journée à grimper bien au chaud avec quelques amis Français. Métro rock, c’est la salle où je m’entraîne ce moment. C’est dans le nord de Boston et difficilement accessible en métro, et il me faut parcourir près de 20 km aller retour en vélo pour m’y rendre, en traversant ponts et inter states réservés aux voitures… Il faut être motivé !

Mais le jeu en vaut la chandelle, car si la salle n’est pas exceptionnelle en soi, l’ambiance y est excellente et le mur assez haut pour travailler les efforts longs.  E comme on

le voit sur la vidéo, il y a encore du boulot en ce qui me concerne !

vendredi 26 septembre 2008



Allez donc vous balader ici, c'est le blog de mon ami Guillaume (qui était avec nous au Gasherbrum II cet été, jusqu'au camp de base). Ils sont au Népal, et moi, je suis ici... il pleut très fort aujourd'hui, une queue d’ouragan encombree la région paraît-il. 

Franchement, je ne pensais pas que ça me ferait si bizarre de suivre les aventures des autres dans la région que j'aime, suivre leur voyage cette fois ci en spectateur... Je suis hyper-content pour eux, mais je me sens tout drôle à lire leurs messages et regarder les photos. Je me sens mal... C'est une vraie drogue le voyage, l'aventure, le lointain. Une drogue dont je sens que je suis dépendant...

Peut être que je devrais orienter ma vie différemment, faire plus de place à ce qui est essentiel pour moi, cette liberté de partir loin, longtemps, à l'aventure, là où je suis bien. 

Bien mieux qu'ici en tous cas, même si je ne me plains pas, je m'amuse bien en MBA mais... Je ne suis peut être pas adapté à la "vraie vie" en société, celle où on bosse et où on gagne sa vie, celle où l'on va au bureau puis on a le week-end pour se détendre, quelques jours de vacances à droite et à gauche... C'est pourtant vers là que je me dirige, toutes voiles dehors. 

Peut être aussi que je rêve, que le voyage est un mirage, une illusion. Pas une fuite, mais pas non plus un but, mais juste une simple parenthèse. En voyage, on finit par s'ennuyer, il faut patienter, évoluer dans un monde en général moins intense, « retardé ». Il m'est arrivé de regretter d'être parti trop loin trop longtemps, de rater l'enterrement d'un être cher, un mariage... Puis le voyage, c'est bien quand on est avec ses vrais amis, les gens qu'on aime. Je ne crois pas que j'aimerais autant voyager si je devais partir seul, j'ai besoin de vivre ça à deux, j'ai besoin de l'avis de l'autre, son regard, son énergie... J'ai besoin de partager mon excitation et mon énergie. J’ai besoin d’une présence. 

Peut être aussi qu'à un moment de la vie, on évolue, on se concentre sur d'autres choses, on se marrie, on a des enfants, on achète un maison et on est heureux d'être établi. Pourtant, je me sens encore loin, très loin de tout ça....  

Ca fait 6 ans que je vais en Himalaya chaque été, et je me demande comment je vais pouvoir y retourner cette année. Ca semble compliqué, mais pourtant, je ne vois pas comment je n'irais pas à nouveau en 2009, j'en ai trop envie... 

Désolé pour les complaintes d'enfant gâté, mais cette pluie, ça me désole !

mardi 23 septembre 2008

Vinod Khosha, gourou du capitalisme... en jeans !


Cette après-midi, nous avons eu la visite sur le campus de Vinod Khosla.

« Vinod est un investisseur qui a fait sa marque dans le capital-investissement. Parmi les plus influents de Silicon Valley, il est considéré comme l'un des meilleurs investisseurs en haute technologie. Milliardaire, il est l'un des co-fondateurs de Sun Microsystems et était l'un des partenaires principaux de la firme de capital de risque Kleiner, Perkins, Caufield & Byers. » (un des fonds de venture les plus prestigieux)

En un mot, il a créé Sun Microsystem, puis financé google à ses débuts, entre autre, avant de lancer son propre fond, Khosla venture au début des années 2000, qui investit essentiellement dans les green techs. 

On a donc vu débarquer sur la scène un type en jeans avec un t-shirt manche longue, chaussures noires. Je me suis dit « Ha, c’est beau les nouvelles technos, on n’est pas obligé de se déguiser en pingouin ! ». Sauf qu’en fait, Vinod n’est pas un orateur hilarant… Comme si l’apparence cachait sa froideur et son instinct de gagnant. 

En revanche, le contenu de sa prestation était de qualité, et il nous a donné quelques conseil

  • « An entrepreneur is someone who dares to dream the dreams and is foolish enough to try to make those dreams come true.”
  • « Try and fail but don’t fail to try ! »
  • « Think BIG ! »
  • Etc.., je vous passé les autres citations que vous aurez plus vite fait de pomper sur internet… (c’est son côté gourou je pense) 

Quand à ses critères d’investissement, en voici les grandes lignes :

  1. Il faut investir dans des technos qui apporte réellement quelque chose de nouveau, de « material »
  2. Les technos en question doivent pouvoir être rentables sans subvention (cf. PV Photovoltaïque)
  3. Il faut pouvoir faire des économies d’échelle avec les technos « If you don’t sell cheaper, it doesn’t scale »
  4. Il faut des « manageable start-up costs and short innovation cycle »
Enfin, on sera attentive à des critères plus généraux: le projet doit permettre à l’investisseur de sortir en 3-5 ans, attention au risque d’adoption (e.g aujourd’hui, Tata vend des voitures pour 2,500$ en Inde, donc les green techno type voitures électriques ont encore quelques efforts à faire. 

Bref, la poule en or, elle n’est pas évidente à trouver !

Ca grimpe du côté de Boston !



J'ai profité du beau temps (fait si rare ces derniers temps...) ce week-end pour aller tâter le caillou de la région. Cela m'a permis d'effacer l'échec de la semaine dernière (arrivée au pied des blocs, il pleuvait à flots..) et de passer une journée dans la nature, ce qui est toujours appréciable.

Bon, Red Rocks (du côté de Gloucester, environ à une heure au nord de Boston), c'est pas le Yosémite, mais c'est bien quand même !

Avec Philippe –un Français de la promo qui grimpe lui aussi-, nous avons fait quelques voies sur coinceurs (et oui, pas ou peu de spits dans le coin), toujours aussi marrant !

Et un peu de solo dans du "très facile", aussi, pour se détendre. 

Vivement le week-end prochain !

Oups... on a perdu 3 trillions$ (counting) !


Je sors d’une conférence sur la crise des subprimes menée par des « faculty » d’HBS (Harvard Business School). Le panel était étonnant, composé de 4 professeurs bien au courant du sujet : un prix Nobel d’économie (1997), l’ancien directeur de cabinet du ministre du logement (membre du board de Freddie Mac), l’ancien COO de JP Morgan  ex-chairman d’un hedge fund gérant 27 Milliards de $… Bref, je mets dans le désordre les idées qui m’ont parues intéressantes :

·         Fin 2007, la valeur de l’immobilier américain avait perdu 16%. La valeur des actifs immobiliers aux Etats-Unis étant estimée à ~22 Trillion de $ en début de période, ce sont donc plus de 3 trillions qui se sont envolés… Soit plus de 10,000$ par habitant, ça commence à se voir…

·         Historiquement, les subprimes étaient un moyen de réduire le risque des actifs immobiliers ! L’idée consistait à permettre à de multiples institutions (et non deux) d’alimenter le marché du crédit immobilier.

En effet, jusque dans les années 1920, il fallait apporter au moins 50% des fonds avant de pouvoir emprunte pour acquérir un logement, ce qui ne facilitait pas l’investissement immobilier. C’est pourquoi, deux institutions financières ont été créés, les désormais fameux Freddie Mac et Fanny Mae, dans les but de créer de réelles possibilités d’emprunt. Lors de la dérégulation financière des années 1980 (souvenez vous des Reaganomics), d’autres institutions immobilières ont eu le droit de se lancer dans le mortgage : en 2000, elles représentaient environ un tiers des prêts accordés et… plus des 2/3 en 2008, largement grâce aux subprimes (les voila !), moyen permettant d’endetter les ménages dans un contexte régulatoire désormais plus laxiste.

·         Pour sortir de la crise, le gouvernement américain vient de proposer de créer un fond de 700 milliards de $ (~au coût de la guerre en Irak !). Ce qui présente le risque bien connu en économie de « moral hasard » : les acteurs financiers se sentent assurés contre tout, et tendent à faire… n’importe quoi !

 

Bref, faut il s’en prendre aux apprentis sorciers, golden boys et autres Kerviel, par qui le mal est arrivé ? Sans cette complexité financière (récente !), nous n’en serions là…

En fait, la réponse du panel va à l’encontre de cette idée (évidemment) : au contraire, face aux défis nouveaux du système financier international (financement des retraites, importance des assurances et des échanges etc…), la société à besoin de plus en plus de gens compétents et formés.

Message qui se veut donc finalement positif donc, après les désastres enregistrés à Wal street… et les impératifs changements de culture (e.g bonus) énoncés dans les institutions financières.

 

Alors, quelles sont les opportunités à saisir dans les temps qui viennent ? « Les quelques niches qui ne seront vraisemblablement pas régulées –e.g. private equity- suite au crach » affirme le dean de la business School, en raison de leur isolement/petite taille!

Comme quoi, il semble qu’il ait plusieurs façons d’interpréter les événements…

samedi 20 septembre 2008

C'est parti !




Après mûre réflexions, je franchis le pas ! Et oui, il m'a fallu 15 jours mais j'ai fini par m'apercevoir que le meilleur moyen de garde ses amis, c'est de leur donner de nouvelles... Et comme je trouve que répéter la même chose -de moins en moins bien- aux personnes que j'apprécie n'est pas particulièrement excitant, j'ai décidé de partager mes émotions, mon étonnement et mes impressions sur cette nouvelle experience... en ligne !

Je vous préviens tout de suite, j'ai tendance à être un peu critique mais je le promets, je fais de mon mieux pour apprécier les choses telles qu'elles sont, et je progresse ! Donc merci de ne pas m'en vouloir si mes billets à l'avenir semblent un peu persiflants, je suis conscient de la chance que j'ai d'être ici, et j'apprécie ! Vraiment. Et puis, n'hésitez pas à me rappeler à l'ordre !

Allez, ouste, je me lance !