mardi 16 décembre 2008

Il n'y a pas que l'escalade dans la vie !



Il y a aussi la vie sociale… D’habitude, je ne suis pas trop fan des dîners et autres soirées, mais nous avons pas mal transgressé la règle ces derniers temps, et pour dire vrai, je ne m’en plains pas. Il y a vraiment des gens absolument étonnants sur ce campus, c’est rassurant. C’est dans ces moments là que je me rends compte de la chance que j’ai d’être en ce lieu… il en faut bien de temps en temps !

Nous dînions donc samedi soir avec Tenzing et son amie Peiting ; lui est Tibétain, elle est Taïwanaise. Autant dire que les discussions sur la Chine sont allées bon train ! Ah oui, la gente dame fait actuellement un doctorat sur l’histoire moderne du pays du soleil levant (ou couchant, c’est selon), donc la discussion était largement étayée…

Ce que je ne savais pas, c’est qu’en temps que réfugié Tibétain (c’est un statu reconnu par l’ONU), Tenzing ne peux pas mettre les pieds en Chine. La dernière fois qu’il a demandé un visa, il a obtenu une réponse ferme (et négative), indiquant que son statut le rend persona non grata de manière à priori définitive. Il ne peut d’ailleurs pas non plus aller à Taiwan, en raison de sa nationalité Népalaise… Dur d’être un globe trotteur quand on est pris pour un révolutionnaire !

Incroyable destin que celui de Tenzing, qui n’est pas là par hasard – ni par bonté de la part d’HBS. Il est né au Népal, de parents Tibétain. Puis, il est pari faire ses études en Inde, avant de se rendre aux Etats-Unis pour son undergrade. Son premier job, c’était en equity research (en pharma) chez Goldman Sachs à new York – avant qu’il ne parte pour la Banque Mondiale ou il s’intéressait aux problématiques de développement des pays émergents. Puis, à la recherche d’un job à plus fort « impact », il a finalement passé un an dans l’ouest du Népal pour diriger un hôpital de campagne, dans des conditions difficiles qui lui ont permis d’appréhender la vie des Népalais les plus pauvres – lui fait partie de la classe moyenne supérieure. Son objectif à plus long terme est d’aider le Tibet, son pays d’origine, ou il n’a pu allait qu’une fois lorsqu’il était enfant…

La question du Tibet, bien sûr, a été abordée pendant notre dîner. Tenzing est très au point sur le sujet évidemment, et je le trouve étonnamment ouvert d’esprit. Pour lui, point besoin d’un état indépendant – il est prêt à accepter que le Tibet soit une région de la Chine, à condition de pouvoir enseigner l’histoire du pays, sa culture et sa religion. C’est là que ça bloque, les Chinois s’opposant à tout enseignement indépendant dans ses régions, d’autant plus quand elles se voudraient un peu plus autonomes….

Là où l’on diverge un peu tous les 3, c’est au sujet du future de la Chine et du rôle que ce pays compte jouer sur l’échiquier mondial (j’adore ce terme, si peu pédant !) dans les années qui viennent. Tenzing pense que les Chinois aspirent à être la prochaine puissance dominante, en s’imposant sur tous les tableaux (i.e. les JO pour commencer) alors que Peiting insiste sur les difficultés que rencontre le parti à diriger un tel mastodonte… A ses yeux, la puissance n’est qu’un moyen, pas une fin ! Car un point de chômage en plus, ce sont plus de 5 millions de Chinois sans travail, ce qui pose des problèmes insolubles : exode rurale inversé, familles ruinées, croissance économique menacée… Dominer pour ne pas imploser, tel semble être le destin d’un pays qui pourrait dépasser les Etats-Unis en terme de PNB à horizon 2040-50, c'est-à-dire après demain ! (ou presque…)

 


Encore un week end à LincolnWoods !


... cette fois, il faisait encore plus froid que la semaine dernière...
Mais au moins, ça collait, et Jérôme et moi avons pu faire plein de bloc, dont "Straight Again", un V9/7C bloc retord sur petites règlettes, ci-joint les photos.
A priori, la prochaine escpade sera glaciaire, du côté de Frankenstein, dans le New Hamsphire !
Par ailleurs, les révisions se sont bien passées... Je suis plutôt partisan de la détente pour faire face à ces échéances malsaines...



samedi 13 décembre 2008

Après le Bullwhip effect...

... le Bullshit effect ! Et oui, je révise mes cours ce week end pour la semaine d’exams sui s’annonce (une de plus), et comme d'habitude, c'est TOM (cours sur les opérations, les process et comment on les optimise) qui remporte la palme du contenu le plus inintéressant et inutile...

Je me permets cette fois de partager mon enthousiasme et ma joie en affichant les deux extraits ci-joints (copyrightés, donc SVP, ne pas utiliser à l'extérieur... je rigole of courses, who would want to show that to his client ?...). 

Vivement que je passe au cours de compta en fin d’après-midi! he he he...

NB: Merci de revenir vers moi si vous comprenez le sens de la première slide... avant lundi de préférence !


jeudi 11 décembre 2008

American Bail Out

On parle souvent du Bail Out des banques qui est en train d'être élaboré de ce côté de l'Atlantique (pays du pragmatisme, et non du libéralisme - contrairement à l'Angleterre), peu de celui des fabricants d'automobiles (les Big Three). Ci joint une image grinçante qui circule sur le net (donc certainement aussi en France!) :

Le texte en petit est illisible mais vaut le coup : « You probably thought it was smart to buy a foreign import of superior quality (…) But you forgot one thing : we spent a shitload of money on lobbyists, so now you’re out 25 $Bln + the costs of your new Subaru. Maybe next time you’ll buy American like a real man. Either way, we are cool.”


Quelques images de Lincoln Wood


Vu que c'est (déjà!) bientôt le week end, je me sens obligé d'afficher immédiatement les quelques photos faites le week end dernier dans la forêt "Lincoln", au sud de Boston, du coté de Providence. Les amateurs trouveront plus d'infos ici. J'étais avec mon pote Jérôme, Français très sympa rencontré à la salle d'escalade de Boston, qui m'a guidé sur ce site où il a déjà été plus de 100 fois ! Après avoir fait trois 7B/V7 bloc (à vue!), nous avons fait des blocs plus faciles à la nuit tombante... une session d'anthologie ! On a aussi fait quelques images vidéo, ce sera uploadé ici à l'avenir.




mercredi 10 décembre 2008

Harvard Business School & the CEO Superstars

Evidemment, cette phrase n’est pas de moi.... Il s’agit en fait du titre d’un documentaire sur HBS qui sera diffusé sur CNBC courant Décembre, et dont quelques extraits son disponibles sur le site de la chaîne. 

Dans le premier extrait (CEO Superstars remember nervous feelings during the first years at HBS. ), on voit des alumni confesser le stress qui les habitait lorsqu’ils étaient encore étudiants. J’aime particulièrement quand J. Immelt (CEO de General Electric) dit « When someone says something smart in the classroom, you feel so inferior », ou lorsque Schwartzman (CEO de Blackstone) s’exprime sur le “Permanent stress” qu’il a subit. Ou enfin lorsque Meg Whitman (CEO d’Ebay) dit « You get scared, no question ».  

Alors, la pression à HBS, mythe ou réalité?

Franchement, je ne sais pas trop quoi penser. Ces gens sont très forts, sans aucun doute, et je ne les imagine pas trop cancres à HBS vu leurs profils… Je me dis que peut être, l’environnement a changé, que désormais, les étudiants sont moins durs les uns envers les autres, que l’administration a réduit la pression (il y a un taux de dépression assez hallucinant sur le campus, j’y reviendrai) – tout cela est assez probable. Je pense aussi que j’ai la chance d’être dans une section finalement tolérante et ouverte aux commentaires débile du Français du fond, qui est loin d’être au dessus du lot, croyez moi... mais qui en conséquence ne se sent pas particulièrement stressé ces jours-ci…

Autre hypothèse: l’éducation Française, et le système de sélection des prépas et grande écoles en particulier, reste le summum de l’exigence en terme de stress et d’implication personnelle. Une différence de plus avec l’éducation Américaine, qui favorise pour sa part l’épanouissement des élèves dans un cadre nerveusement confortable au moins jusqu’en undergraduate school, ce qui expliquerait les déclarations ci-dessus…

Mais pour être honnête, je ne pense pas que le stress soit si fort chez mes collègue, la moitié de ma section sortant dans les bars de Cambridge rigoureusement TOUS les soirs… 

Enfin, deux autres extraits vidéos (From "Chip Shot" to "Cold Call" HBS Students decode their language.; Former eBay CEO Meg Whitman and HBS Career Counselor Jana Kierstead share advice with students in a struggling economy) qui finissent d’entériner le mythe HBS (tant mieux, c’est pour ça que je suis ici !). On remarquera le stress induit par ce qui et appelé ici  un‘cold call’ (= se faire interroger en début de cours par le prof pour lancer la discussion, rien de dramatique à mes yeux) et qui visiblement terrorise les étudiants. Encore une fois, il me semble que ce n’est pas trop le cas dans ma section…. Vive le mythe, donc !

lundi 8 décembre 2008

Need a break ?

J'ai commencé mon après midi par la compta...
"Cost accounting systems are designed to determine the cost of cost objects. Cost blablabla (...) cost object is the thing for which cost is being determined blablabla (...) Cost system designers classify costs as being either blablabla costs are those costs that cannot be classified as direct costs. (...)"

Plutôt que de continuer à lire ces paragraphes insupportables, je suis passé au cours de marketing ! Là, il nous fallait identifier une pub' sympa et justifier notre point de vue.
Je vous laisse regarder le spot que j'ai choisi - what a great break !


dimanche 7 décembre 2008

Les exams arrivent...

Et oui, n'est pas étudiant qui veut: il faut être prêt à passer des examens régulièrement, et donc à s'y préparer un minimum... mais bon, d'ici à suivre la ligne officielle :

"Students across sections have expressed interested in doing a practice case write-up in preparation for the TOM final exam. For those who wish to do so, I would recommend writing up Solagen, a previous TOM final exam case (…). To replicate exam conditions, you should spend no more than 4.5 hours on the exam (…) »

Je crois bien qu’une fois de plus, je ne serai pas l’étudiant modèle… pour autant, dois je culpabiliser ?

mardi 2 décembre 2008

Le Kentucky, c'est loin mais... c'est beau !




Thanksgiving, c’est aussi 4 jours de vacances, et ça, c’est bien. Sauf qu’avec le froid qui règne à Boston, il me fallait m’éloigner de la côte est pour en profiter, et j’ai donc décidé d’aller grimper à Red River Gorge, dans le Kentucky, en compagnie de Jonathan, prof de maths Suisso-Américain rencontré à la salle. A 25 ans, il est marié depuis deux ans, vis depuis quatre ans à Boston et est ouvert sur les questions de religion et de société en Israël –suffisamment du moins pour pouvoir en discuter rationnellement.   35 heures de voitures et 2,000 km en un week end, ça calme ! Mais ça valait le coup, puisqu’en roulant de nuit, on a pu finalement grimper 3 jours.

RRG, c’est une belle falaise de grès, avec de très nombreux secteurs aux profils variés, -endoirt indéniablement incontournable, paradis du 7 et du 8 – pour grimpeurs avertis donc. Nous avons visité Bob Marley Crag (et la ligne magnifique en 5.13B/8A de No redemption, une dalle raide bien technique que je souhaite enchaîner à la prochaine visite, pas trop le temps cette fois, on voulait faire du volume plutôt), Flat Ledge Crag (et l’autre ligne magnifique de Palette of colors, 5.13B/8A déversant, avec un joli crux à doigt dans le haut qui m’a résisté de peu…) et enfin the Motherload, LE secteur dur de la région. La grotte est impressionnante je crois n’en avoir jamais vu d’aussi grande. Encore une fois, belle essai dans un superbe 8A (BOHICA) qui n’en finit plus, et une onglée mémorable en fin de parcours… Bon, faut que je continue de m’entraîner, je manque un peu de conti… mais j’ai toujours autant de plaisir à grimper et d’excitation au pied des falaises, que c’est bon ! Et quel joie de passer des soirées avec notre pote Franck, post-doc en physique quantique à havard (on s’est retrouvé la bas par hasard) et son collègue néerlandais lui aussi, Chris (même parcours, mais en chimie cette fois) et tout un tas d’autres grimpeurs qui font des choses bien différentes des nôtres et en parlent avec passion… quel bol d’oxygène !


Franck, dans BOHICA. Un grand toit, ou nous avons l'un comme l'autre passé un bon moment pendu sur les bras, avant de succomber au froid du rocher (et à la longueur de la ligne!)


Dans la première partie de BOHICA (7B assez bloc).
Juste après le crux de No Redemption.


Au début de No Redemtion, un peu expo, mais l'ambiance n'en est que plus excitante !


Jonahatan dans la classique Breakfeast Burito en 6C, vraiment top cette voie.