mardi 17 mars 2009

Un peu de finesse dans ce monde de brutes !


Jonathan s'échauffe

Une éternité que je n’ai pas parlé d’escalade sur ce blog, je poste donc quelques images réalisées ce week-end, notamment par mon ami Suisse Patrick. Un ciel bleu, des voies superbes, quasi personne à la falaise… Encore une de ces journées que l’on voudrait éternelle ! On a fait du à-vue jusqu’à 5.12C/7B+ (bien tonique d’ailleurs) puis un petit 5.13A (7C+) tonique lui aussi, un tas de superbes voies donc. Et des projets en perspectives ! Jonathan et pas loin d’enchaîner Techno Surfing et je rêve de retourner dans Urban Surfer, un 5.13A/D bien technique (7C+ à 8B, suivant où on s’arrête) quand j’aurais repris quelques forces…

Bon, je sais, les palabres « grimpesques » et autres cotations, noms de voies et récit de performances délirantes n’enchantent qu’une partie de mon lectorat, mais les image sont jolies quand même, non ?


Patrick, toujours de bonne humeur, enfin presque... !

Dans le premier crux de Urban Surfeur (ha oui, c'est moi là, et je suis censé coincer le genoux...)

Jonathan dans le crux de Techno Surfing

Patrick dans le crux de Techno Surfing

Dans le second crux d'urban surfer

Bouillon de culture

Comme je ne peux pas me permettre de laisser Quentin publier tous les posts culturels de ce blog, au risque de passer pour le sportif un peu basique du groupe, je me permets de transmettre moi-même cette fois ici l’enthousiasme qui nous a animé Quentin et moi (oui, nous partageons notre vie en ce moment, en quelques sortes  -mais Loeiz veille, of course, et Guillaume tiendra la chandelle au Pérou) lors du fabuleux concert du philarmonique de Boston, mené la semaine dernière par Benjamin Zander dont nous vous parlions la dernière fois.

Nous écoutions cette fois-ci Mahler, sa seconde symphonie, un chef d’œuvre ; puis ce qui est chouette, c’est que les 30 premières minutes de la représentation sont dédiées à une explication de l’œuvre, et comme nous sommes étudiants, nous avons tout le temps pour écouter les palabres de Benjamin ! On se cultive donc au passage et pendant qqls jours, on peut faire croire qu’on sait un tas de trucs. Mais comme la semaine dernière, c’était il y a longtemps, j’ai oublié tout le verbiage, désolé…  La scène en revanche, je m’en rappelle ; un tas de monde, car comme le disait Mahler, plus il y a d’instruments, plus on rit ! (Enfin, il ne le dit pas exactement comme ça, mais l’idée est là). Le son était extra, les chœurs touchant, le final décapant… Ou comment un peu d’émotion peut générer de la beauté dans un monde par trop rationalisé ! Et si le bonheur, c’était un état exaltant généré par l’afflux de sentiments et une évacuation forcées des éléments rationnels qui nous polluent l’esprit ? Je diverge certes, mais j’y pense…

Enfin, vivement Avril, où nous irons cette fois-ci écouter Rachmaninov, par l’orchestre philarmonique de Russie. Je sais, c’est décidément très dur d’être étudiant… Et dire que l’année s’achève dans deux mois seulement, too bad. 

HBS : c’est le Pérou !

Enfin presque… Disons que nous partons vendredi avec Quentin (se prononce Kanteene aux Etats-Unis) et Guillaume (de même, ça se dit Guy2) pour 10 jours de vadrouille au Pérou.  

Nous avons heureusement eu la bonne idée de vérifier l’état de ma tente sur le campus hier soir –ce qui nous a permis de constater la rupture d’un des arceaux… Il est vrai que la dernière fois que cette tente à servi, c’était au Pakistan cet été, d’incroyable souvenirs – mais n’y pensons, plus, c’était il y a longtemps.

L’intérêt donc, d’avoir deux ingénieurs dans l’équipe, c’est que la tente a été montée illico – ça nous change ! Voyez leur air satisfait sur la photo ci-dessous:

Bon, il s’avère que Guillaume s’est méchamment blessé à la cuisse il y a quelques semaines, il fera donc le trek en béquille… Je sens que cette aventure péruvienne va être mémorable ! J-5

Visite de Louis Gallois, PDG d’EADS

Il y a six mois, après la visite surprise de Franck Dangeard, ancien PDG de Thomson, on s’est dit qu’on devrait essayer de faire venir plus de responsables économiques français a HBS.

On s’est donc partager le CAC 40 a 6 et on a bombarde de mail ! Et coup de chance, le chef de cabinet de EADS m’a répondu et nous avons eu cet après midi la visite de Mr Gallois, PDG de EADS. Rassurez-vous, il n’est pas venu pour nous ;-) Il devait rencontrer des analystes financiers a Boston ce matin et notre proposition tombait a pic pour occuper l’après midi

En deux mots, Louis Gallois, c’est une pointure :
1972 - French Department of the Treasury
1981 - Head of the Cabinet Office of the Ministry of Research and Technology
1982 - Director General for Industry in the Ministry of Research and Industry
1986 - Advisor in the Ministry of the Economy, Finance and Privatization
1988 - Head of the Civil and Military Cabinet Office of the Ministry of Defence
1989 - CEO of SNECMA (aeronautical engine manufacturer)
1992 - CEO of AEROSPATIALE (aerospace company)
1996 - Chairman of SNCF (French National Railways)
2006 - CEO of EADS N.V


Environ 150 personnes ont assiste a la présentation. 20% du MIT et 80% de HBS. 50% européen, 30% d’international et 20% américain je dirais. Il a présenté son groupe pendant 10 mn pour faire comprendre aux américains que ce n’était pas un gamin. Et après, c’est parti pour 40 mn de questions.



Après pas mal de question techniques sur Airbus, on a eu le droit a quelques perles. Thomas qui demande si c’est bien moral de faire du business avec les chinois qui ne respectent pas les droits des tibétains. Réponse : EADS respecte les lois des pays dans lequel il fait du business… Question sur son redressement de la SNCF. Réponse : Pour réussir, il faut aimer les cheminots, respecter leur valeur et leur amour du métier et communiquer, communiquer et communiquer pour faire changer les mentalités et expliquer que les gens qui prennent le train sont des clients et non seulement des usages ! Enfin, il a explique comment créer une vrai entreprise européenne et pas seulement une juxtaposition d’entreprise nationales : donner des inventives pour travailler en équipes transnationales, limiter les promotions aux managers ayant une expérience hors de leur pays d’origine, promouvoir l’usage d’un langage commun (aussi bien une langue que des logiciels commun et des valeurs communes …).


En conclusion, nous avons eu beaucoup de chance et la visite de Mr Gallois nous a donne l’occasion de donner aux Européens et aux Américains une bonne image d’un patron français moderne et européen !
Vive l’Europe.