samedi 12 septembre 2009

Retour aux études


Dans un "virtuoso team", il faut des experts. Guillaume a pour sa part, beaucoup contribué à la réussite artistique de notre projet, réhaussant le moral de l'équipe en fin de soirée.

Et oui, après 3 mois de vagabondages Parisiens puis Provençaux, il était temps de mobiliser mon intellect endolori par l’altitude (certes modérée, mais tout de même) des mes aventures montagnardes du mois d’Août. Bonne nouvelle, les cours ont repris il y a dix jours, et mon rythme désormais familier (cours + escalade + lecture + sieste) s’est rétabli surprenament vite.

Arrivés la veille de la rentrée, nous avons eu la belle opportunité de nous ré-acclimater à notre appartement en nous régalant de 10 heures de ménages avec Loeiz pour nettoyer notre cocon sous-loué pour l’été à deux jeunes étudiantes d’Harvard qui visiblement n’ont pas la même conception que nous de la propreté…

Heureusement, tout de suite, passés les discours de rentré (« Be selfish, this is YOUR year, focus on YOURSELF ! nous a dit le directeur du programme MBA, avant de tout de même glisser vers la fin un timide « But dont’ forget other people on campus, though»), il a fallu s’assoir de nouveau dans des amphis remplis de 90 élèves et… lever la main pour faire des commentaires les moins inintéressants possible, puisque c’est le jeu. Amphis pleins, mais vidés tout de même d’environ 5% de la promotion, puisque les commentaires de certains n’étaient visiblement pas assez bon pour leur permettre de rentrer en seconde année, et parce que d’autres ont préféré prendre une année off, sûrement pour digérer la profondeur de notre apprentissage de première année. Mais j’avoue que c’est agréable de retrouver les copains de la section H, même si nous sommes désormais séparés puisque chacun choisi ses propres cours. Pour ma part, j’ai un mix d’entreprenariat, de finance, d’Healthcare, d’Histoire et de leadeship - je suis assez content du programme que j’ai pu obtenir, sentiment assez général finalement.

Cela dit, un bon commentaire, ça se prépare, et il faut parfois faire des modèles pour y parvenir, vu que c’est l’objet de certains cas…. Pas de modèle, pas de commentaires, et je m’étais résolu à me positioner de manière plus « qualitative » que « quantitative », quitte même à ne rien dire du tout pour mon premier cours de redressement d’entreprises en difficulté. En effet, ce cher professeur nous avait annoncé que les trois premières semaines seraient un peu « spéciales » et qu’il nous faudrait environ 10 heures d’effort pour parvenir à produire ce premier modèle, dont l’énoncé il est vrai, n’était pas très exicitant… Mais mercredi en fin d’après midi, la veille de ce premier cours donc, j’eu l’honneur et la chance de reçevoir le mail suivant de mon nouveau professeur:

Dear Thomas

Would you and your team be willing to present and discuss your model for Bonne Chance (sic!) in class tomorrow? If you could send me a copy of your model by midnight, I will make a copy for the computer in the classroom. Let me know who else has worked on this so you can all get credit.

Gros blanc… Je me suis même dit un (court) instant que décidément la vie d’étudiant n’est pas un métier facile, comme dirait Philip’. Est-ce possible de craquer le truc dans les 5 heures qu’il me reste ? « Getting credit », c’est à priori mal barré…

Heureusement, les deux Geeks que sont Guillaume et notre « Président » (nouveau surnom de Quentin, président du club des francophone à HBS depuis cet été, la classe), ainsi que Loeiz, se sont joint à moi pour constituer ce que notre prof de Ressources Humaine appelle un « Virtusoso team » (c'est-à-dire temperamental and egocentric people, hard to deal with and able to ignitiate a fatal explosion in the team, but expert in their field – ça me rappelle d’ailleurs la biographie de Led Zeppelin que j’ai lu cet été et qui fera sûrement l’objet de mon commentaire pour ce cours lundi : « it’s gonna groove ! »). Nous avons donc passé une « excellente » soirée à travailler tous les quatre sur le modèle, projeté dans le salon sur grand écran (d’habitude, on regarde plutôt des films…) que j’ai donc pu envoyer dans les temps et présenter sans (trop) me prendre les pieds dans le tapis le lendemain matin devant un amphi remplis de gens qui devaient se dire « il a pas de bol ce mec, il avait 3% de chance de se faire interroger… vraiment pas bol ! »).

Quentin est perplexe, sa formule d'ingénieur plante... mais quel génie tout de même!

Bref, la vie repart de plein pied, on ne s’ennuie toujours pas sur le campus et je compte bien profiter autant que je peux de ce qui devrait être une belle année avant… de retourner travailler….

Guillaume, l'autre ingénieur de groupe, a fait marcher sa formule. Magique.

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