Bonjour
Je ne sais pas si vous souvenez de moi car cela fait longtemps que je n’ai pas fait ma part du boulot sur ce blog…
Mais la fin de nos deux années à Harvard est arrivée, et avec elle la traditionnelle cérémonie du commencement. Thomas a déjà eu l’occasion de s’en moquer gentiment dans un précédent billet mais j’ai envie de vous la raconter car c’est quand même mythique !
Une semaine de célébration pour fêter et promouvoir ceux qui étudient !
Les célébrations ont commencées par le class day, le jour des élèves, pendant lequel un représentant des élèves et une « sommité » du monde des affaires ont prononcé un discours.
Passons rapidement sur le discours du représentant des élèves qui était d’une platitude et d’un politiquement correct très américain. Genre : retrouvons l’imagination qui nous animait lorsque nous jouions à Zorro lorsque nous étions enfant pour imaginer des solutions pour sauver le système financier mondial. J’exagère, mais à peine :)
Le deuxième était prononcé par Sir Ronald Cohen, le fondateur d’Apax. Il était attendu au tournant car l’annonce de sa venue avait été plutôt fraîchement accueillit. Les élèves ne le considèrent pas comme une star (du monde des affaires, s’entend), il vient très régulièrement a HBS pour parler de son action au Moyen-Orient et il vient du monde de la finance (du PE en particulier) qui n’a pas bonne presse en ce moment (avec raison, parfois, je pense).
Je dois dire que j’ai été agréablement surpris. Faire ce genre de discours est un exercice toujours périlleux et Sir Cohen s’en est sorti avec les honneurs. J’ai principalement retenu de son discours que l’investissement social est promis à un grand avenir, que les instruments du capitalisme n’ont pas encore été utilise pour résoudre des problèmes de sociétés comme le taux de récidives des prisonniers dans les prisons anglaises (je sais, c'est bizarre mais c'est pas moi qui ai fait le discours...)
Comme on est dans une business school, on a eu le trois à 3 takeaways que je vous livre brut :
• The value of uncertainty: "Things that are certain don't bring the prospect of great success or great profit. Only uncertain things do. Your ability and the tools you have acquired here to be able to foresee what is about to happen and take advantage of it is perhaps your greatest asset."
• Everything is trial and error: It was liberating for me to understand that however good you are, you may fail, because not everything is under your control. The trick of the entrepreneur is to turn unavoidable setbacks into advantages every time. If you manage to do that, you win the respect of your teams, and you create credibility for everything you do."
• The importance of standing by one's principles: "[People will come to you with deals you don't think are appropriate.] They will argue, 'if we don't do this, our competitors will get ahead.' But the answer should still be no. Just understand that when you do something out of principle, there's always a cost to it. But it's always a bargain in the end. The track record of principled companies and principled management is much better than that of corrupt organizations."
Le lendemain, c’était le fameux commencement. Le matin avec toute l’université de Harvard sur le mythique Harvard Yard et l’après midi, une classique remise de diplôme par le dean de l’école sur le gazon devant Baker Librairy.
Un petit mot sur la tenue d’abord. Tout le monde porte une cape aux couleurs de Havard. C’est du plus bel effet. 7 000 étudiants portant ce vêtement et ca tape !
Les titulaires d’un doctorat portent les couleurs propres a l’université qui les a fait docteur (bleu pour Columbia, orange pour Princeton, etc.)
Tout le monde (étudiants et famille) se rassemble sur le Yard (21 000 personnes quand même) et le sheriff du Middlesex County ouvre la cérémonie
Guillaume et Noémie
S’ensuit l’hymne américain, une bénédiction (sans religion spécifique bien sur), un discours en latin (si si, en latin. C’est le moment ou les effets de la fête de la veille se ressentent le plus…), un discours d’un représentant des undergrad, un discours de la part des graduates school.
Puis, chaque école vient recevoir la bénédiction de la Dean Faust pour être diplômé. C’est tres cérémonial et très marrant.
Une vidéo valant mieux qu’un long discours, ci-joint les images de la cérémonie (Bon courage, ça dure 3h).
L’après-midi, c’est une remise de diplôme plus classique ou chaque étudiant montent sur le podium pour recevoir son diplôme. Le seul détail croustillant, c’est la pauvre fille a qui on a confié le boulot de prononcer le nom de l’étudiant qui reçoit son diplôme.
C’est déjà pas toujours facile en France dans une classe de 30 élèves, mais la c’est une classe de 900 personnes qui viennent du monde entier. Autant dire que les noms a coucher dehors de manquent pas. Mais la fille s’en est superbement tirée !
Tous les étudiants se rassemblent devant Baker
Il faut dire que lorsqu’on a été admis, on a tous enregistré la prononciation de notre nom pour que tous nos professeurs puissent l’écouter avec de nous interroger en cours et éviter d’écorcher nos noms. Autant dire que cela n’a pas marche avec mon prénom. J’ai eu le droit a toutes les façons possibles de prononcer le mot Quentin mais ca avait l’air de plus énerver mes camarades de classe que moi ! (pour les américains, prononcer correctement le nom d’une personne est apparemment la marque la plus élémentaire de respect qu’on doit lui témoigner).
Lolo qui redescend avec son diplôme en poche!
Et pour finir, un cocktail avec tous les étudiants et leur famille. L’occasion de jouer à qui est la fille de qui ou qui est le fils de qui ? L’occasion également de rencontrer les parents des amis.
En conclusion, c’est un moment que je vais garder en mémoire toute ma vie. Ce n’est pas tous les jours qu’on est diplômé d’Harvard. C’est aussi une occasion de remercier tout ceux qui nous ont aidé à arriver la (parent, famille, mentor).
Oui, je sais, j'ai l'air un peu cloche sur cette photo
Nous avons évidemment tous beaucoup pensé à Thomas qui partait déjà pour d’autres aventures au Pakistan. Bon courage Tom !